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L'unité tchéco-slovaque de lutte anti-chimique au Koweït se prépare à l'éventualité où elle aurait à apporter une aide humanitaire en Irak. Les militaires tchèques et slovaques ont une centaine de camions et des citernes. Ils pourraient notamment transporter l'eau potable et les aliments, apprend-on du chef de l'expédition, le général Dusan Lupuljev.

La libéralisation du commerce agricole entre la Tchéquie et l'U.E. va vraisemblablement s'élargir davantage à partir du 1er mai. Il s'agit principalement de supprimer l'actuelle taxe douanière de 10% et même au-dessus de 10% pour certains produits. Jusque-là la liberté du commerce agricole a joué en faveur de l'Union.

La guerre au Proche-Orient n'influence pas tellement l'économie et les entreprises tchèques, la Tchéquie n'ayant eu qu'un contact minimal avec l'Irak à cause de l'embargo. En revanche les marchés avec les pays limitrophes pourraient être menacés. C'est notamment le cas pour les firmes de machines-outils.

L'attitude de la Tchéquie dans le conflit irakien, la campagne gouvernementale pour l'admission à l'Union, l'accord d'admission et l'intégration européenne, tel est l'objet d'une séance de travail ayant réuni 45 ambassadeurs tchèques, le Premier ministre Vladimir Spidla et le ministre des A.E. Cyril Svoboda. Mardi, les ambassadeurs seront reçus par le président Vaclav Klaus.

Une manifestation contre la guerre en Irak a réuni, au centre de Prague, dans l'après-midi de ce dimanche, 600 à 700 personnes. Les manifestants ont traversé le centre de la capitale et se sont arrêtés finalement devant l'ambassade des Etats-Unis. La manifestation a été organisée par l'Initiative contre la guerre et le Mouvement international pour la paix.

Les délégués du congrès de la social-démocratie tchèque ont adopté aussi une résolution qui désapprouve assez radicalement la guerre en Irak menée par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et d'autres alliés. Le document souligne que cette guerre a été déclarée sans l'approbation de l'ONU et qu'elle est donc en contradiction avec le droit international. Selon le Premier ministre, Vladimir Spidla, et le ministre des Affaires étrangères, Cyril Svoboda, cette résolution ne changera cependant rien à l'attitude du cabinet tchèque vis-à-vis du conflit en Irak. Rappelons que le gouvernement tchèque a manifesté une certaine compréhension pour l'opération des alliés en Irak qu'il considère comme le dernier moyen pour la réalisation des résolutions du Conseil de Sécurité de l'ONU.

Parmi les invités du congrès il y avait aussi le membre de la Commission européenne, Günter Verheugen. Il apprécie l'attitude de Vladimir Spidla qui s'est prononcé pour la politique commune des pays européens dans les domaines des affaires étrangères et de la défense. Günter Verheugen a manifesté également l'espoir que les Tchèques décideront, dans un référendum organisé en juin, d'adhérer à l'Union européenne.

16 membres du l'unité des forces spéciales de la ville de Prostejov et 4 soldats slovaques se sont joints aux effectifs qui surveillent le bataillon de décontamination chimique tchéco-slovaque dans la capitale du Koweït. Le commandant du bataillon, Dusan Lupuljev, la situation dans la ville est calme et tous les soldats se portent bien.

Le ministre tchèque de la Défense, Jaroslav Tvrdik, présentera au cabinet tchèque, ce lundi, un projet de mission du 7ème hôpital de campagne tchèque en Irak du sud, probablement dans les environs de la ville de Bassorah. Si le cabinet est d'accord, le projet sera soumis au Parlement tchèque encore dans le courant de la semaine prochaine. La République tchèque, qui ne participe pas officiellement aux opérations des alliés dans le conflit irakien, aura donc dans le Golfe au total quelque 650 soldats.

Si les coalisés et les organisations internationales invitent la République tchèque à envoyer en Irak un hôpital de campagne, dans le cadre d'une mission humanitaire, Prague y donnera suite sans attendre un mandat de l'ONU. C'est ce qu'a déclaré le ministre de la Défense, Jaroslav Tvrdik.