Džamila Stehlíková, la ministre chargée des minorités et des droits
de l’homme, s’est rendue, jeudi, dans la ville de Litvinov, en Bohême
du Nord, qui a récemment été le théâtre d’affrontements entre la
police et partisans de l’extrême droite. Elle a promis à la
municipalité de proposer l’inscription de la cité de Janov, où vit
une
importante population rom et dans laquelle les néonazis ont voulu
pénétrer lors de la manifestation, sur la liste des zones sensibles du
pays. Selon la ministre, cela permettrait de financer plus facilement les
projets concernant le travail social sur le terrain et la prévention de
la
criminalité. En janvier dernier, la nouvelle agence gouvernementale pour
l’intégration sociale dans les localités roms avait lancé son action,
en ciblant notamment douze zones sensibles, dont la cité de Janov ne
faisait pas partie. L’objectif de cette agence est de transformer les
ghettos roms de telle manière à les faire disparaître ou à y
améliorer
sensiblement les conditions de vie afin de favoriser l’accès de la
population à l’éducation, à l’emploi et à un meilleur logement.