A une semaine du début du congrès du Parti civique démocrate (ODS),
principale formation de la coalition gouvernementale, les joutes et
dissensions internes se font de plus en plus fortes. Le président de la
République, Václav Klaus, a indiqué qu’il était prêt à l’ODS
dont
il est le président d’honneur. L’actuel chef de l’Etat avait créé
le parti libéral conservateur au début des années 1990. Václav Klaus a
par ailleurs également admis qu’il était prêt à soutenir la
création
d’un nouveau parti de droite eurosceptique, qui pourrait être baptisé
Libertas.cz. Ce parti collaborerait alors avec le groupe irlandais
Libertas, qui a mené la campagne contre le traité de Lisbonne en
Irlande.
Rappelons que le congrès de l’ODS doit notamment servir à définir les
grandes lignes de la politique du parti actuellement dirigé par le
Premier
ministre, Mirek Topolánek. Le maire de Prague, Pavel Bém, opposé au
traité de Lisbonne et proche du président Klaus, sera l’adversaire de
ce dernier pour la succession à la direction de l’ODS.
Le Premier minitsre tchèque Mirek Topolánek a réagi à cette annonce en
déclarant qu’il respecterait l’éventuelle décision de Václav Klaus
de quitter la formation politique dont il a été le fondateur. Il a
précisé qu’il ne s’agissait pas « d’un fait surprenant ou nouveau
» et qu’il comprenait les paroles du chef de l’Etat comme un « refus
de l’invitation au congrès de l’ODS ».
Toujours à ce propos, d’après deux serveurs d’informations sur
Internet, l’adversaire de Mirek Topolánek au congrès, le maire de
Prague Pavel Bém demanderait la fin du cabinet de coalition de Mirek
Topolánek. S’il remportait la victoire, Pavel Bém proposerait une
variante « plus propre et plus simple » : la formation d’un cabinet
minoritaire de l’ODS après avoir négocié un accord avec
l’opposition
social-démocrate.