Neufs pays européens sont prêts à ranimer une procédure oubliée de
"coopération renforcée" pour simplifier les divorces de leurs
couples binationaux, au risque de réveiller la peur d'une Europe à deux
vitesses, déjà bien réelle avec l'euro et l'espace Schengen.
La Roumanie, la Hongrie, l'Autriche, l'Espagne, l'Italie, la Slovénie, le
Luxembourg et la Grèce se sont déclarés vendredi favorables à la
constitution d'une telle coopération pour aider leurs compatriotes
mariés
à des ressortissants d'autres pays en cas de divorce.
Ils ont annoncé leur décision au cours d'une réunion des ministres de
la Justice à Bruxelles et ont informé leurs partenaires de leur volonté
de saisir la Commission européenne de cette demande. Aucun de leurs
partenaires ne s'est opposé au lancement de cette procédure, même si
certains ont émis des réserves. La délégation estonienne, préoccupée
par la création d'une Europe à deux vitesses, a ainsi évoqué
"l'ouverture de la boîte de Pandore" avec cette décision. Une
inquiétude partagée par la Pologne, la République Tchèque, la Finlande
et la Lettonie.