Jan Fischer, Premier ministre tchèque désigné, a provoqué jeudi la
surprise en modifiant la liste des personnalités appelées à former le
gouvernement. Sa démarche pourrait prolonger la crise politique qui
affecte la présidence de l'Union européenne. Il a confié mardi le
ministère des finances à Jaroslav Mil, président de la Chambre de
l'Industrie, en dépit d'un accord entre le Parti civique démocrate (ODS)
de M. Topolanek, le Parti social démocrate (CSSD), principale formation
de
l'opposition de gauche, et les Verts. M. Fischer doit succéder à Mirek
Topolanek, renversé le mois dernier par une motion de censure, pour
assurer l'intérim à la tête d'un gouvernement d'experts jusqu'à
l'organisation d'élections anticipées en octobre.