Soucieuse de ne pas rester à la traîne du dégel entamé par Washington,
les Européens vont se dire prêts lundi à "poursuivre et
approfondir" le dialogue politique avec Cuba, tout en continuant à
faire de l'amélioration des droits de l'Homme une "priorité".
Selon un texte déjà entériné par les ambassadeurs des 27 pays de l'UE,
qui sera soumis lundi aux ministres européens des Affaires étrangères,
personne n'envisage de rétablir les sanctions contre le régime cubain,
des sanctions essentiellement symboliques, suspendues en 2005 puis
totalement levées en juin 2008. Il est question au contraire de
"poursuivre un large dialogue, orienté sur les résultats, avec les
autorités cubaines" mais aussi "avec les représentants de la
société civile, de l'opposition démocratique pacifique, en accord avec
la politique de l'UE". Cette déclaration est le fruit d'un compromis
entre partisans d'une normalisation des relations avec Cuba et ceux qui
hésitaient vu les entorses aux droits de l'Homme, comme la Suède et la
République tchèque.