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Le premier ministre Jan Fischer a salué l’achèvement du processus de ratification du Traité de Lisbonne par le président Lech Kaczynski's samedi 10 octobre à Varsovie, et il pense que le Traité sera ratifié en République tchèque « dans un avenir proche ». C’est ce qu’a déclaré le porte-parole de Jan Fischer. La République tchèque devient ainsi le dernier pays des 27 à ne pas avoir achevé le processus de ratification. Le président Vaclav Klaus, qui oppose au Traité une farouche résistance, dit attendre le verdict de la Cour constitutionnelle après un recours déposé par plusieurs sénateurs ODS proches du président. De plus, Vaclav Klaus a ajouté vendredi 9 octobre une nouvelle condition avant de poser sa signature sur le document ; il souhaite une dérogation pour la République tchèque sur la Charte des droits fondamentaux, estimant que celle-ci pourrait être utilisée pour remettre en cause les décrets Beneš, qui ont permis l'expulsion et l'expropriation de millions d'Allemands dans les régions frontalières après la seconde guerre mondiale. Jan Fischer a déjà fait savoir qu’il rejette la possibilité que les négociations sur cette demande d’exemption entrainent la réouverture de la ratification dans les autres pays de l’UE.

Le parti civique démocrate ODS, à travers son chef Mirek Topolanek, a proposé une solution après la requête du président Klaus sur le Traité de Lisbonne. Il a en effet formulé l’idée que les modifications demandées par le président tchèque peuvent être réalisée à l’occasion de la modification du document qui se fera lors des négociations sur l’entrée de la Croatie dans l’Union européenne. Ainsi le processus de ratification en République tchèque pourrait s’achever plus rapidement. Le président Klaus n’a pas réagi à cette proposition.

Le porte-parole des Allemands des Sudètes Bernd Posselt a fait part de ses critiques après la demande de dérogation du président V. Klaus pour le Traité de Lisbonne. Posselt estime que la demande de Klaus est un « jeu cynique qui implique le sort de millions de personnes qui ont été dépouillés de leurs droits, expulsés et où beaucoup d’entre eux ont été assassinés avec leurs enfants. ». Posselt a qualifié la demande de V. Klaus de « profondément anti-européenne, immorale, et tournée vers le passé ». Ni le premier ministre Jan Fischer, ni aucun expert juridique ne partage le point de vue du président tchèque.

Les réactions après l’attribution du prix Nobel de la paix au président américain Barack Obama ont été plutôt mitigées. Dans son édition du samedi 10 octobre, le quotidien Mlada Fronta Dnes titre « un prix Nobel pour rien ». Le leader du parti Top 09, Karel Schwarzenberg, pense qu’il est regrettable de décerner un prix Nobel de la paix à des hommes politiques qui sont encore en exercice, surtout lorsqu’ils n’ont encore rien démontré. Le chef du parti civique démocrate (ODS), Mirek Topolanek, a ironisé sur le fait qu’il n’arrive pas souvent que quelqu’un soit récompensé sur des actions qu’il pourrait potentiellement mener à bien. Il a par ailleurs fait part de ses regrets, estimant que Vaclav Havel, 20 ans après la révolution de velours aurait pu être un bon candidat. Pour Cyril Svoboda, il s’agit plus d’un message d’espoir que pour une action concrète. A gauche cependant, Jiri Paroubek, leader du parti social-démocrate, a déclaré que c’est un beau succès, qui récompense une nouvelle conception des relations internationales, basées non pas sur la confrontation mais sur les négociations.

Une trentaine de sympathisants d’extrême droite ont manifesté samedi 10 octobre devant le siège du gouvernement pour protester contre les poursuites menées par la police contre une dizaine de personnes accusées d’organiser des concerts promouvant les idéologies fascistes et nazies. Les manifestants, à travers la voix de leur leader Jiri Barta, mettent en cause les « pratiques maffieuses » des hommes politiques tchèques. Parallèlement, la police et le ministère de l’Intérieur ont décidé de s’attaquer aux extrémistes de droite en essayant de limiter leurs moyens financiers. C’est ce qu’a déclaré un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur au quotidien Lidove Noviny, pour qui le nerf financier est le nerf de la guerre puisque les extrémistes ont toujours les moyens de se payer de très bons avocats.

Le président du parti ouvrier Tomáš Vandas s’attend à ce que la cour suprême administrative rejette la proposition de dissolution de son parti déposée par le gouvernement. Pour Vandas, la proposition du gouvernement est un lot de mensonges qui sert à « une lutte idéologique ordinaire » pour détruire les partis d’opposition qui répandent des idées dérangeantes et bénéficiant d’un soutien croissant des citoyens. C’est ainsi que Vandas a commenté ce samedi la présentation du gouvernement qui estime que le parti ouvrier crée des tensions dans la société, insulte systématiquement les minorités, et représente une menace pour la démocratie. Pour le chef du parti d’extrême droite, l’objectif du gouvernement est purement politique ; c’est la crainte d’un nouveau concurrent qui anime le gouvernement, qui le pousse, selon Vandas à chercher à éviter « une augmentation de la popularité de la véritable opposition, qui a une grande chance dans les prochaines années d’être représentée à la Chambre des députés ». La décision de la cour devrait être connue au mois de janvier prochain.

93% de non ; c’est la réponse des habitants de la ville de Okroulé Radou, en Bohême du Sud, à la question s’ils accepteraient de voir installer sur leur commune un site de stockage de déchets nucléaires. 60% de la population est allée voter ; elle a par ailleurs refusé à 90% la construction d’installations souterraines de stockage de gaz. C’est la 27ème commune qui s’oppose à ce projet, sur les 36 sélectionnées. Même si ce référendum local n’est pas contraignant, il est peu probable que le gouvernement agisse contre la volonté des habitants. En raison de l’opposition locale, deux sites militaires ont été récemment ajoutés à la liste des communes présélectionnées.

Une fuite de gaz s’est produite vendredi 9 octobre en plein cœur de la vieille ville de Prague, dans la rue Křižovnicka. Une centaine de personnes ont été évacuées des immeubles d’habitation, des bureaux et des commerces des alentours. Beaucoup de touristes se trouvaient dans la zone. A 19h, le porte-parole des pompiers Vít Pernica a fait savoir que le gaz ne fuyait plus. La porte-parole de la police Andrea Zoulová a annoncé que les réparations allaient probablement durer jusqu’au petit matin. La zone entre l’avenue nationale et la place Křižovnicka a donc été fermée à la circulation. Selon le serveur Tn.cz, la mairie du premier arrondissement de Prague pense que les conduites de gaz ont été endommagées par les travaux qui sont effectués actuellement sur le pont Charles.

C’est la ville de Barcelone qui a été choisie pour accueillir la finale de la Coupe Davis qui opposera l’Espagne à la République tchèque du 4 au 6 décembre prochain. Les matchs auront lieu dans l’enceinte olympique Sant Jordi, qui a une capacité de 17 600 spectateurs. La décision a été bien accueillie par le camp tchèque. « C’est une bonne chose que ce soit une salle indoor. Nous nous attendons à un cadre extraordinaire et à une expérience fantastique » a indiqué l’entraineur Jaroslav Navrátil. Les joueurs tchèques Radek Štěpánek a Tomáš Berdych ont fait savoir qu’ils connaissaient déjà la salle et qu’ils se réjouissent qu’elle puisse accueillir autant de spectateurs. Cette semaine, Tomáš Berdych a perdu en quart de finale du tournoi de Tokyo ; son futur rival espagnol a lui aussi été éliminé en demi-finale du tournoi de Péking.

2000 supporters de l’équipe nationale polonaise se trouvaient déjà à Prague samedi matin, le 10 octobre. 2000 de plus sont attendus dans la soirée pour assister au match opposant la Pologne et la République tchèque pour les qualifications pour le Mondial 2010 en Afrique du Sud. La police tchèque a doublé ses effectifs de sécurité. Elle a fait venir un renfort de 1000 policiers et a mis en place une brigade spéciale anti-conflits pour contrôler le flot de supporters polonais, qui ont la réputation d’être parmi les plus agressifs en Europe.