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Le Premier ministre Jan Fischer a dit espérer que son gouvernement allait trouver un texte pour l’exception concernant la Charte des droits fondamentaux qui pourrait également satisfaire la Slovaquie. Rappelons en effet que dimanche, son homologue slovaque, Robert Fico, a indiqué qu’il n’excluait pas que son pays demande une exception semblable à celle exigée par le président tchèque, Václav Klaus. Jan Fischer a rappelé qu’il était en négociations avec le chef de l’Etat tchèque et les partenaires de l’UE sur la formulation du texte, mais il a répété qu’il n’y aurait pas de réouverture du processus de ratification.

Il a également déclaré que le choix d’un nouveau commissaire européen pour la République tchèque serait une question de deux à trois semaines. Il a toutefois précisé que le chef de l’UE, José Manuel Barroso n’avait pas encore fait de demande officielle dans ce sens. D’après Jan Fischer, la priorité de la République tchèque est à l’heure actuelle la ratification du Traité de Lisbonne. Or, certaines sources avaient laissé entendre que si le président Klaus continuer à refuser de signer le Traité de Lisbonne, la République tchèque pourrait se voir privée de son eurocommissaire.

Deux manifestations opposées se sont déroulées lundi soir dans le quartier du Château de Prague. Quelque 150 opposants à Václav Klaus se sont réunis devant le siège des chefs d'Etat tchèque pour critiquer l'attitude du président vis-à-vis du Traité de Lisbonne. Parmi les manifestants, des représentants des Verts, comme Matěj Stropnický, ou encore la réalisatrice Olga Sommerová. Un peu plus loin, ce sont des partisans de Václav Klaus et opposants, comme lui, au Traité de Lisbonne qui manifestaient également leur crainte de perte de souverraineté du pays.

Le Premier ministre Jan Fischer exclut tout changement dans son gouvernement. Le chef du gouvernement intérimaire souhaite présenter mercredi à la Chambre des Députés, les priorités du cabinet jusqu’aux élections législatives du printemps prochain. L’ODS et le CSSD avaient émis des critiques vis-à-vis de certains des ministres intérimaires. Jan Fischer a également exclu toute rencontre avec les représentants des différents partis, avant mercredi, estimant que toutes les réunions nécessaires avaient eu lieu.

C’est le photographe de l’agence française AFP, Joe Klamar qui est le grand vainqueur de l’édition 2009 du concours Czech Press Photo. Le jury a décidé de distinguer sa photo de la visite du président américain Barack Obama à Prague en juin dernier. Une photographie à la composition atypique puisqu’elle montre Obama au pupitre d’un côté, la statue de Masaryk de l’autre côté, leurs figures se détachant sur un ciel brumeux au-dessus de Prague, qui remplit 90% de la photo. Le jury a justifié son choix par l’espoir pour le monde que suscitaient, chacun en leur temps, ces deux personnalités politiques. La remise de prix se déroulera le 16 novembre prochain à l’Hôtel de ville de la Vieille-Ville.

C’est le poète, écrivain, essayiste et historien de la littérature, Zdenek Rotrekl qui reçoit cette année le prix d’Etat de littérature. L’éditeur Jan Suk rappele que Zdeněk Rotrekl a publié son premier recueil de poésie en 1940 et qu’il a toujours écrit, alors même que les régimes nazi et communiste l’ont empêché de publier. Condamné à mort en 1949, il passera finalement plusieurs années en camps de travail avant d’être libéré en 1962. C’est Miroslav Jindra qui a été désigné comme vainqueur du prix d’Etat de traduction pour celle du recueil du chanteur canadien Leonard Cohen.

Dans une enquête réalisée par la télévision tchèque, c’est le livre de Zdeněk Sirotka, Saturnin qui a remporté, samedi, les suffrages des téléspectateurs/lecteurs. Saturnin est un livre humoristique publié en 1942 et adapté au cinéma en 1994. C’est le traditionnel ouvrage de Božena Němcová, Babička, ou Grand-mère, qui s’est classé à la deuxième place. Traduit par Eurydice Antolin, il est sorti en France aux éditions Zoé en 2008. Enfin, c’est un livre français, Le petit prince, d’Antoine de Saint-Exupéry qui a remporté la troisième place de cette enquête à laquelle on participé quelque 320 000 téléspectacteurs.

La ministre de l’Education nationale Miroslava Kopicová a fait savoir qu’elle entendait à ce que le ministère réalisé un audit dans toutes les facultés des écoles supérieures du pays. La ministre a fait cette déclaration dimanche au cours d’un débat télévisé. Miroslava Kopicová a expliqué que cette inspection, qui concernera dans un premier temps d’abord les écoles publiques, était une réaction suite au scandale qui a récemment éclaté à la faculté de droit de l’université de Bohême de l’Ouest, à Plzeň Un vaste système de plagiat et de falsification des diplômes y fonctionnait depuis plusieurs années. Au moins 400 personnes, parmi lesquelles plusieurs personnalités politiques, n’auraient pas obtenu leur diplôme en bonne et due forme. Le doyen et les deux vice-doyens ont été contraints de démissionner. Il s’agit du plus important scandale dans l’enseignement supérieur tchèque de ces dernières années.

Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a indiqué, dimanche, qu’il n’excluait pas que son pays demande une exception semblable à celle exigée par le président tchèque, Václav Klaus, concernant la Charte des droits fondamentaux, qui figure dans le Traité de Lisbonne. Le chef de l’Etat tchèque estime que l’application de la charte pourrait remettre en cause les Décrets Beneš, qui ont permis l’expulsion et l’expropriation de trois millions d’Allemands et de Hongrois de Tchécoslovaquie après la Deuxième Guerre mondiale. Robert Fico a précisé que Bratislava envisagerait de réclamer une exception si la République tchèque obtenait ce qu’elle souhaite auprès de la Commission européenne. Interrogée par la Télévision tchèque, le chef du gouvernement slovaque a expliqué que son pays n’avait pas vu aucun problème lors du processus de ratification par rapport aux Décerts Beneš, mais que puisque le président tchèque l’avait soulevé, il convenait d’y consacrer de l’attention. La Slovaquie a ratifié le Traité de Lisbonne en mai de l’année dernière.

Par ailleurs, près de 60 % Tchèques estiment que le refus du président de la République, Václav Klaus, de signer le Traité de Lisbonne nuisait aux intérêts de la République tchèque au sein de l’Union européenne. Tel est le principal enseignement qui ressort d’un sondage réalisé en fin de semaine par l’agence SANEP. Il s’agit d’une augmentation de 14 points par rapport au début du mois d’octobre. Par ailleurs, 64 % des personnes interrogées affirment redouter les conséquences que pourrait avoir pour leur pays un refus définitif du chef de l’Etat de signer le document.

České dráhy, la Société des chemins de fer tchèques, entend licencier 450 de ses employés d’ici la mi-décembre. L’information a été communiquée par le vice-directeur général de la société, samedi. České dráhy envisage également de vendre une partie de ses biens immobiliers et de se séparer des trains dont elle ne sert plus. Ces différentes mesures pourraient permettre de réaliser des économies d’un montant estimé à 700 millions de couronnes (environ 28 millions d’euros).