Le Parti civique démocrate tchèque (ODS) demandera que la situation dans
l’Institut d’étude des régimes totalitaires fasse l’objet d’un
débat devant le Sénat, chambre haute du Parlement tchèque, lors de sa
session d’avril. Selon le chef du groupe de l’ODS dans le Sénat
Tomáš Julínek, l’Institut qui sera désormais dirigé par
l’historien Jiří Pernes risque de perdre sa raison d’être. La
nomination de Jiří Pernes continue donc à susciter la polémique. A
peine une semaine après l’entrée en fonction de son nouveau directeur,
Jiří Pernes, plusieurs personnes ont déjà démissionné du conseil
scientifique de l’Institut d’étude des régimes totalitaires, dont Jan
Kuklík, vice-recteur de la faculté de droit de l'Université Charles. De
même, l’ancien dissident et signataire de la Charte 77, Jiří
Gruntorád, a confirmé son départ. Le nouveau directeur joui cependant du
soutien de la majorité des historiens et des archivistes de l’Institut.
Par contre, nombreux sont ceux qui lui reprochent notamment de ne pas avoir
mentionné dans son CV ses études à l’Université du soir de
marxisme-léninisme.