En réaction à la manifestation qui a réuni mardi à Prague environ
40.000 fonctionnaires, parmi lesquels
policiers, pompiers, médecins, enseignants et militaires qui ont
protesté
contre les coupes budgétaires prévues en
2011 par le gouvernement, Jaroslav Drabek, ministre du Travail et des
Affaires sociales, a proposé aux syndicats de reporter à l'an 2012 le
projet de modification des grilles de salaires. Une décision définitive
à ce sujet tombera dans les prochains jours. Les manifestants ont
surtout rejeté le projet
du
gouvernement de réduire de 10% les moyens destinés à la fonction
publique, mesure qui risque d'impliquer selon eux des baisses de salaires
allant de 10% à 43%, selon les secteurs. La baisse de 10% des salaires
dans la fonction publique était
l'un des pilliers fondamentaux du programme gouvernemental. Le nouveau
gouvernement a comme ambition de parvenir à l'équilibre budgétaire
d'ici
à l'année 2016.
Les représentants sociaux-démocrates estiment pour leur part que la
manifestation a apporté ses fruits.
Le président de la République s'est lui aussi prononcé sur les
manifestations de ce mardi en affirmant que les coupes budgétaires
prévues par le gouvernement étaient inévitables. Selon Václav Klaus,
de
telles économies sont réalisées dans plusieurs parties du monde et sont
nécessaires à cause des politiques irresponsables menées sur le
long-terme qui consistaient à dépenser plus que les revenus ne le
permettaient. Le chef de l'Etat a ajouté que la grève ne changerait rien
et que des coupes budgétaires encore plus sévères touchaient plusieurs
pays européens.