Plusieurs centaines de médecins travaillant dans les hôpitaux tchèques
ont mis leurs menaces à exécution et remis leur démission, ce mercredi,
dans le cadre d’une vaste campagne initiée par la fédération des
médecins et intitulée « Merci, nous partons » (ou « Merci, on s’en
va »). D'après le syndicat, 3 650 médecins vont démissionner en raison
de trop faibles rémunérations et envisagent d’aller travailler
essentiellement en Allemagne et en Autriche voisines dès l’année
prochaine. Ce départ massif de nombreux spécialistes menace de nombreux
hôpitaux du pays, qui risquent d’être confrontés dans les prochains
mois à un personnel spécialisé insuffisant, notamment dans les domaines
de l’anesthésiologie et de la chirurgie. Pour l’heure, le ministère
de la Santé n’a toujours pas proposé de solution pour faire face à
cette situation. Les médecins réclament une augmentation de 800 euros de
leurs salaires, dont le montant moyen s’élève actuellement à environ 2
000 euros bruts en tenant compte de la totalité de leurs services et de
leurs heures supplémentaires. Pour pouvoir satisfaire ces revendications
et les financer, le gouvernement aurait besoin d’environ 240 millions
d’euros.