La République tchèque figure parmi les pays européens qui s’opposent
au maintien du Programme européen d’aide aux démunis (PEAD), dont le
budget est actuellement discuté à Bruxelles. Créé en 1987 sous
l’impulsion du président de la Commission européenne de l’époque,
Jacques Delors, et suite à l’appel du fondateur des Restos du Cœur,
Coluche, le fonds permet de distribuer une aide alimentaire à plus de 13
millions de personnes dans 19 des 27 Etats membres de l’UE. Les
principaux bénéficiaires de ce programme sont l’Italie, la Pologne et
la France. Remis en question, ce fonds devra passer de 480 millions
d’euros annuels à 113,5 millions d’euros, soit une diminution de 76%
en 2012. Les ONG sont indignées par ces restrictions encouragées, outre
la République tchèque, également par l’Allemagne, le Royaume-Uni, les
Pays-Bas, le Danemark et la Suède. « L’aide aux démunis est
nécessaire, mais elle ne devrait pas être financée par la politique
agricole commune », a expliqué le vice-ministre tchèque de
l’Agriculture, Juraj Chmiel. D’après lui, cette aide relève de la
politique sociale qui est du ressort des Etats membres.