Poursuivie en justice suite à un accouchement à domicile qui s’est mal
passé et a abouti à la mort du nouveau-né quelques mois plus tard, la
sage-femme Ivana Königsmarková a été condamnée, mercredi, à une
peine
de deux ans de prison avec sursis par le tribunal du 3e arrondissement de
Prague, ainsi qu’à une interdiction d’exercer sa profession pendant
cinq ans et à rembourser à la compagnie d’assurances les frais d’un
montant de 2,7 millions de couronnes (environ 110 000 euros). Selon la
juge, Ivana Königsmarková, qui est aussi la présidente de l’Union des
sages-femmes, aurait assisté à l’accouchement de façon illicite en
2009. L’enfant a souffert d’un manque d’oxygène au moment de sa
naissance qui a entraîné de graves séquelles au cerveau. Il est mort en
mars dernier, soit vingt mois après sa naissance. Ivana Königsmarková a
fait appel du jugement rendu. Il s’agit du premier procès de ce type en
République tchèque. Possible à certaines conditions, l’accouchement
à
domicile est souvent pratiqué de manière semi-officielle et n’est pas
reconnu par la majorité des médecins.