Après la Pologne, c’est la République tchèque qui a annoncé, ce
lundi, la suspension du processus de ratification de l’accord
commercial
anti-contrefaçon ACTA. D’après le Premier ministre Petr Nečas, le
gouvernement entend « analyser les conséquences réelles du traité ».
Le gouvernement a ainsi réagi à plusieurs événements survenus des
derniers jours : après la signature de l’accord par la République
tchèque, fin décembre à Tokyo, un millier de personnes ont manifesté
dans les rues de Prague et plusieurs attaques informatiques ont frappé
les sites web gouvernementaux du pays, ainsi que celui du Parti civique
démocrate ODS, principale formation de droite et membre de la coalition
gouvernementale. Ce lundi, les hackers ont envoyé aux médias les
données
personnelles de plusieurs milliers de membres du parti, en appelant les
dirigeants tchèques à suivre l’exemple des autorités polonaises. La
semaine dernière, le Premier ministre polonais Donald Tusk avait, en
effet, laissé entendre que son pays pourrait ne pas ratifier le document.