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Les syndicats, qui réclament l’arrêt du processus d’adoption des réformes ou la démission du gouvernement, ont appelé à une manifestation qui se tiendra à Prague le 21 avril. Les représentants des syndicats des transports ont également annoncé, ce vendredi, qu’ils entendaient protester contre la politique de rigueur du gouvernement en organisant une protestation plus importante que celle de juin dernier, où une grève de 24 heures avait paralysé les transports dans tout le pays. Sans donner plus de précisions, le chef des syndicats des chemins de fer Jaroslav Pejša a évoqué une éventuelle grève de deux heures.

Le ministre de l’Education, Josef Dobeš, a officiellement remis sa démission ce vendredi au Premier ministre, Petr Nečas. Josef Dobeš a décidé de démissionner en début de semaine suite à la décision prise par le gouvernement de réduire cette année de 2,5 milliards de couronnes (100 millions d’euros) le montant des dépenses consacrées à l’éducation. Selon le ministre, cette décision entraînera une réduction des salaires des enseignants. Josef Dobeš entend abandonner son poste de ministre à la fin du mois de mars, après vingt-et-un mois passés à la tête de l’Education nationale. Le nom de son successeur n’est pas encore connu. Il s’agira du quatrième ministre de l’Education en l’espace de quatre ans.

Le ministre tchèque de la Défense Alexandr Vondra se rendra, la semaine prochaine, au Vietnam et en Inde. A Hanoi, Alexandr Vondra rencontrera le président Truong Tan Sang, ainsi que son homologue vietnamien. A cette occasion devrait être signé un mémorandum d’entente entre les deux pays. Accompagné d’une délégation de représentants de l’industrie de défense, Alexandr Vondra assistera, jeudi prochain, en Inde, à l’inauguration du salon de l’armement Defexpo. La signature de plusieurs contrats entre les entreprises tchèques et indiennes est prévue.

375 personnes ont formé une file d’attente aux toilettes vendredi matin dans le centre de Prague, sur la place de la République, dans le cadre de la journée mondiale de l’eau placée sous l’égide de l’UNICEF. L’année dernière, les participants étaient nettement moins nombreux. L’objectif de la manifestation, organisée pour la troisième fois à Prague, est de sensibiliser le public au problème de l'eau, dont l'importance de l'assainissement et de l'éducation à l'hygiène, et de recueillir des fonds pour acheter des pompes, des puits et des latrines supplémentaires pour les enfants des pays les plus déshérités. Environ 5 000 enfants dans le monde meurent chaque jour par manque d’eau potable et d’hygiène.

Au cours de cette semaine, le prix des carburants a continué d'augmenter en République tchèque, pour atteindre des records historiques : le prix moyen du super a atteint 36,95 couronnes (1,46 euros) le litre, celui du gasoil s’élève à 37,18 couronnes (1,50 euros) le litre. La hausse des prix à la pompe, enregistrée depuis la moitié de 2011, est imputée à celle du prix du pétrole et à une couronne faible par rapport au dollar.

Une des principales invitées du festival international du film Febiofest qui a débuté jeudi à Prague, l’actrice et réalisatrice Sandrine Bonnaire présente au public tchèque un choix de sa filmographie. Ce vendredi, au cours d’une conférence de presse au multiplex Anděl, Sandrine Bonnaire a évoqué, entre autres, son documentaire sur sa sœur autiste « Elle s’appelle Sabine » qui avait déjà été projeté au Festival du film français de Prague, ou encore premier séjour à Prague, en 1989, à l’occasion d’un tournage. Jeudi, lors de la cérémonie d’ouverture du Febiofest, Sandrine Bonnaire et le réalisateur italien Nanni Moretti ont reçu le prix Kristian pour leur contribution à la cinématographie mondiale. Au programme de la 19e édition du Febiofest qui se poursuivra jusqu’au 30 mars prochain figurent 185 films de 55 pays. Une partie de ce programme sera présentée en avril aussi dans six autres villes.

Le commissaire européen en charge des affaires régionales, Johannes Hahn, est en visite à Prague ces jeudi et vendredi afin de discuter des problèmes tchèques relatifs aux subventions en provenance des fonds structurels allouées à la République tchèque. La semaine dernière, la Commission européenne a menacé de suspendre le versement de ces subventions à partir du mois de juillet prochain si le gouvernement ne mettait pas de l’ordre dans le contrôle et le suivi des programmes de subventions de ses ministères. Plusieurs dizaines de milliards d’euros sont en jeu. Ce jeudi, Johannes Hahn a été reçu par le Premier ministre, Petr Nečas. A l’issue de cette rencontre, le commissaire européen a déclaré que le versement des fonds structurels à la République tchèque pour la période 2014-2020 dépendrait de la manière dont les fonds actuels, c’est-à-dire ceux prévus pour la période 2007-2013, seraient obtenus. Le gouvernement a déjà réagi en annonçant que le contrôle de tous les programmes de subventions passerait prochainement sous l’aile du ministère des Finances. Ces jeudi et vendredi, Johannes Hahn doit encore rencontrer les ministres tchèques du Développement régional et des Finances.

La République tchèque, les trois autres pays membres du Groupe de Visegrad (Hongrie, Pologne, Slovaquie) et la Slovénie ont adopté la déclaration relative à la politique de cohésion de l’Union européenne pour la période 2014-2020. Dans cette déclaration, les cinq pays signataires se disent contre la réduction de l’aide accordée aux régions européennes. Le document a été adopté ce jeudi à Prague par les ministres du Développement régional des cinq pays. Ceux-ci entendent empêcher la réduction du montant de l’aide financière afin de ne pas freiner le développement des régions des Vingt-sept. Les nouvelles propositions de la politique de cohésion visent à améliorer l'aide financière aux régions de l'UE et se concentrent sur les programmes les plus efficaces en matière de croissance et d'emploi.

La République tchèque doit persévérer dans sa politique de production et d’exploitation de l’énergie nucléaire. C’est ce qu’a déclaré le ministre de l’Industrie et du Commerce, Martin Kuba, à l’occasion du VIIIe Forum international de régulation énergétique qui s’est achevé ce jeudi à Prague. Outre l’achèvement de la centrale de Temelín prévu pour 2025 et la prolongation de la durée de vie de la centrale de Dukovany jusqu’en 2035, le ministre estime qu’il convient de réfléchir à l’éventualité de la construction d’une troisième centrale nucléaire dans le pays. Le ministère de l’Industrie et du Commerce prépare actuellement une conception énergétique nationale qui devrait valoir pour les 25 à 30 prochaines années. « Il convient de stabiliser le système énergétique et d’exploiter au maximum les sources nationales. La conception énergétique doit d’abord être supportable pour notre économie », a expliqué Martin Kuba. Selon cette conception, le nucléaire devrait couvrir à l’avenir plus de la moitié des besoins en énergie de la République tchèque.

Selon le quotidien Mladá fronta Dnes, l’agence ABL aurait obtenu les enregistrements d’entretiens téléphoniques datant de 2007 entre l’ancien maire de Prague Pavel Bém, le lobbyiste Roman Janoušek et Petr Ďurica, chargé des activités commerciales de la municipalité de Prague. Ces documents, qui démontrent l’influence des lobbyistes sur la gestion financière de la capitale, risquent de compromettre l’ancien maire de Prague. Selon le journal, il s’agirait d’écoutes téléphoniques réalisées par le Service de renseignement BIS. Le Premier ministre, Petr Nečas, a réagi à la publication de ces informations en déclarant qu’il s’agissait d’une fuite illégale et qu’une enquête policière serait ouverte. Pavel Bém envisage de se défendre en justice.