Le Tribunal pénal fédéral de Bellinzone en Suisse a condamné, ce
jeudi, cinq Tchèques, anciens propriétaires et directeurs de la
Société
minière de Most (Mostecká uhelná společnost, MUS), à des peines de
prison allant de seize mois à quatre ans et quatre mois ferme.
Accusés de « blanchiment d’argent aggravé », d’« escroquerie »,
de « faux dans les titres », Jiří Diviš, Antonín Koláček, Marek
Čmejla, Petr Kraus et Oldřich Klimecký ont également été condamnés
à payer des amendes considérables, tout comme le Belge Jacques de
Groote,
sixième accusé qui a seulement été condamné à une peine de prison
avec sursis.
L’affaire, qui remonte à l’époque des privatisations sauvages des
années 1990, a été ouverte par la Suisse car une partie de l’argent
détourné de la privatisation de la Société minière de Most se
trouvait
sur des comptes en Suisse. Au total, la police helvétique a bloqué 600
millions de francs suisses (500 millions d’euros) sur des comptes
appartenant aux accusés. La majorité des opérations illicites, qui ont
permis aux
condamnés de s’enrichir illégalement grâce à une architecture
complexe de sociétés-écrans internationales, se sont déroulées entre
1997 et au moins 2007. Petr Kraus et Antonín Koláček ont été
arrêtés à l’issu du verdict. Tous les hommes ayant comparu peuvent
faire appel de la décision du Tribunal.