Le chef du mouvement Úsvit (Aube), Tomio Okamura, représentant de
l’opposition à la Chambre des députés, a été vivement critiqué
suite à ses propos très controversés sur le camp de Lety. L’homme
d’affaires tchéco-japonais, coutumier des déclarations populistes et
xénophobes, a remis en cause la nature du camp réservé aux Roms pendant
la Deuxième Guerre mondiale et situé en Bohême du Sud en affirmant,
entre autres, que « le mythe d’un camp de concentration rom était un
mensonge selon les informations disponibles ». Selon lui, il s’agissait
d’un camp de travail destiné aux personnes refusant d’être employé
en bonne et due forme. Le Premier ministre, Bohuslav Sobotka, a réagi en
estimant que Tomio Okamura employait la langue de la propagande du
protectorat d’avant 1945. Ministre en charge des droits de l’homme,
Jiři Dienstbier est allé plus loin en réclamant la démission de Tomio
Okamura de toutes ses fonctions politiques pour sa rhétorique nazie,
tandis que Miroslav Kalousek, leader du parti Top 09, a comparé ces propos
à un crime. Vendredi dernier, une cérémonie s’est tenue sur le site de
l’ancien camp de Lety en hommage aux victimes roms de l’Holocauste.