Depuis un an et demi, la construction de l’autoroute D8 au nord-ouest de
la République tchèque est bloquée par l’écroulement d’une colline
se trouvant à sa proximité. En aval de sa réunion avec les
représentants de la compagnie Eurovia CS, qu’il a initialement tenue
secrète, le ministre des Transports Antonín Prachař a convaincu, ce
lundi, ses homologues au Conseil des ministres d’adjuger les travaux de
l’assainissement à cette entreprise. Le ministre a expliqué l’absence
d’un appel d’offres public par la nécessité d’action immédiate
pour remédier aux conséquences néfastes de l’état actuel sur la vie
et la propriété des habitants de la région. Antonín Prachař a
également argumenté par le fait que la compagnie Eurovia CS, un des
quatre pôles d’activités du groupe français Vinci, a construit la
partie endommagée de l’autoroute sans pour autant tenir compte du fait
que cette même entreprise est impliquée dans un arbitrage contre l’Etat
tchèque pour la construction défectueuse de l’autoroute D47.
La construction de la D8, la connexion routière stratégique avec
l’Allemagne, est critiquée par les ONG environnementales dès sa
conception. Elles ont condamné la trajectoire de la D8 qui traverse une
zone naturelle protégée et ont mis en garde contre les possibles
écroulements des collines qui longent la route. Eurovia CS réalisera sans
appel d’offres la commande de la valeur de 72 millions de couronnes (2,6
millions d’euros).