Jan Eichler, dont le président tchèque a refusé de signer le décret de
nomination au poste de professeur d’université, se défend et précise
qu’il est passé trois fois, avec succès, par le processus de
lustration, censé mettre au clair la collaboration des individus avec la
police politique du régime communiste et à interdire aux personnes
compromises de participer à la vie publique. Il a déclaré n’avoir
jamais occupé la fonction d’idéologue, sous le communisme, chose que
lui reproche le chef de l’Etat tchèque. Il a précisé que la France
elle-même a dû procéder à sa propre forme de « lustration », quelque
temps avant que le président Jacques Chirac, ne le fasse, en 2003,
Officier de l’Ordre national du mérite. L’historien de l’art, Jiří
Fajt, qui fait partie des trois personnes dont Milos Zeman a refusé de
nommer professeur, s’est aussi défendu des accusations portées contre
lui, rejetant les arguments selon lesquels une société privée lui
versait des dividendes en tant que directeur de la Galerie nationale.
Jiří Fajt a fait savoir qu’il avait refusé un tel soutien financier
après consultation avec le ministre de la Culture.