D'après Jiří Dienstbier, le ministre en charge des droits de
l'homme, la République tchèque a actuellement la capacité de
recevoir sur son sol, avec l'aide de la société civile et des
entreprises, entre 7 et 15 000 réfugiés. "Il n'y a aucun doute
sur le fait que nous devons nous montrer solidaires avec les pays où
l'afflux de réfugiés est le plus important" ajoute-t-il. Dans
un pays fermement opposé à la proposition de Bruxelles de répartir
l'accueil des réfugiés via un système de quotas, le
social-démocrate affirme que la Tchéquie est de toute façon capable de
recevoir plus que les 4 000 demandeurs d'asile que demande
l'Union européenne. Selon Jiří Dienstbier, qui rappelle que les
Tchèques ont contribué à aider un nombre bien plus important de
réfugiés des Balkans dans les années 1990, il convient pour la
République tchèque de montrer un visage plus prévenant. Le ministre de
l'Intérieur Milan Chovanec a réagi en rejetant les chiffres de son
collègue, "une initiative personnelle" selon cet autre
social-démocrate.