Un projet de mise en place d’un registre central des comptes bancaires a
été approuvé par le gouvernement ce mercredi. Ce mécanisme qui devrait
désormais être opéré par la Banque nationale tchèque (ČNB), vise à
faciliter la lutte contre l’évasion fiscale. Si les offices de contrôle
fiscal devaient jusqu’alors demander des dizaines d’institutions pour
obtenir les informations sur les comptes des sujets suspects, le registre
central, proposé par le ministre des Finances, Andrej Babiš, permettrait
d’obtenir ces données dans une seule journée. L’opposition,
représentée notamment par le Parti civique démocrate, désapprouve ce
projet et juge qu’il vise à violer la liberté des citoyens. Son chef,
Petr Fiala, met en garde notamment contre le fait qu’un registre central
serait plus vulnérable à une évasion des données. La création du
système, qui devrait être mise en place en 2018, coûterait 12 millions
de couronnes (près de 444 000 euros), sa gestion entre 6 et 8 millions de
couronnes (entre 222 000 et 296 000 euros) par an. Un mécanisme pareil
existe par exemple en France, en Espagne, en Allemagne, en Roumanie ou en
Italie et est conseillé par une nouvelle directive de l’UE.