La République tchèque a toujours des réserves sur les réformes de
l’Union européenne demandées par la Grande-Bretagne, a déclaré le
premier ministre tchèque Bohuslav Sobotka, à l’occasion de la visite du
président du Conseil européen, Donald Tusk, à Prague, ce mardi. Cette
question épineuse est d’ailleurs un des objets de la tournée de ce
dernier dans les capitales européennes. Lundi, Donald Tusk a mis en garde
contre un "risque d'éclatement" du bloc des 28. Le
dirigeant européen a présenté le 2 février un pré-accord pour
répondre aux revendications britanniques et éviter un "Brexit",
mais de l'immigration à la souveraineté politique, en passant par
l'économie, les sujets délicats restent nombreux. Le projet
d'accord concocté par Donald Tusk sera soumis jeudi et vendredi aux
chefs d'Etat et de gouvernement de l’Union européenne. Lundi, à
Prague, les quatre pays du groupe de Visegrad ont réitéré, à
l’intention de Londres, dans une déclaration commune, leurs craintes
quant à la demande britannique de changements dans le système de la libre
circulation des personnes qui visent à interdire l’accès aux
allocations sociales pour les immigrés européens en Grande-Bretagne
pendant quatre ans. Bohuslav Sobotka a rappelé ce mardi sa volonté que la
Grande-Bretagne reste dans l’Union européenne, tout en rappelant les
craintes des pays du V4.