L’Union européenne est la meilleure prévention pour éviter qu’il
soit de nouveau décidé du sort d’un Etat sans son accord, comme cela a
été le cas pour la Tchécoslovaquie. Tel a été le message du Premier
ministre tchèque lors de sa visite, ce jeudi, du bâtiment dans lequel les
Accords de Munich ont été signés en 1938. Conclus entre
l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l'Italie à
l'issue de la conférence de Munich en septembre 1938, ces accords
avaient scellé la fin de la République tchécoslovaque comme État
indépendant, en permettant à Hitler d'annexer les régions peuplées
d'Allemands de la Tchécoslovaquie, et ce afin de résoudre la crise
dite des Sudètes. « Les Accords de Munich constituent un moment tragique
et immensément amer dans l’histoire du peuple tchèque. Un Etat
démocratique et humaniste au centre de l’Europe a alors été sacrifié
en pensant que cela empêcherait l’éclatement d’une guerre mondiale
», a déclaré Bohuslav Sobotka. De son côté, Horst Seehofer, le
ministre-président de la Bavière, a qualifié ces Accords de « honte
historique ».