En lien avec l'affaire dite du "nid de cigogne", cette ferme
pour laquelle la société Agrofert est soupçonnée d'avoir perçu
des subventions européennes auxquelles elle n'avait pas droit, des
organisations anti-corruption appellent Andrej Babiš (ANO), propriétaire
de ce géant de l'agroalimentaire en même temps que ministre des
Finances, à s'expliquer sur d'autres de ses activités. Dans une
lettre ouverte, ces associations listent 22 cas pour lesquels elles
demandent des réponses. Il est par exemple question de la privatisation de
la société Unipetrol, des subventions dont profiterait la firme slovaque
Duslo Šala, qui appartient à Agrofert, ou plus généralement de ses
liens avec le monde de la politique slovaque. Les auteurs de la lettre
demandent aussi à M. Babiš d'apporter des précisions sur le
financement de la campagne électorale du mouvement ANO lors des
législatives de 2013. Selon des estimations, la campagne aurait coûté
650 millions de couronnes (24 millions d'euros), ce qui ne collerait
pas avec les comptes de campagne du parti.