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Le ministre des Finances et président du mouvement ANO Andrej Babiš considère que la manière solution, après l'annonce du premier ministre sur la démission du gouvernement, serait que la coalition gouvernementale démissionnaire poursuive son travail jusqu'aux législatives d'octobre prochain. "Je ne comprends pas le fait que le premier ministre me demande lundi de me comporter comme un homme et qu'il se comporte lui comme un lâche", a commenté l'homme d'affaires pour l'agence de presse ČTK. D'après M. Babiš, M. Sobotka a fait du tort à tous les ministres et à leur travail. Le ministre des Finances a également fait savoir qu'il verrait bien le social-démocrate Lubomír Zaorálek, actuel chef de la diplomatie tchèque, prendre les commandes d'un éventuel prochain gouvernement. Sa formation politique, le mouvement ANO, a estimé pour sa part que la décision de M. Sobotka était "irresponsable".

Un rapport du ministère de l'Intérieur publié ce mardi recense 93 actions organisées par des "éléments extrémistes", soit vingt de plus que sur la même période l'an passé. Pour autant, le document estime que la "scène extrémiste" a été plutôt calme sans aucun "événement majeur". Les mouvements d'extrême-droite seraient très divisés. Le Parti ouvrier de la justice (DSSS), une formation qui a apporté son soutien à la candidate frontiste Marine Le Pen, serait presque absent de la scène publique, à l'instar du groupuscule d'extrême-droite Démocratie nationale. Le rapport fait en revanche état d'un certain nombre de concerts néonazis organisés de manière clandestine.

Le château de Prague, siège de la présidence tchèque, a décidé de ne pas faire de commentaire sur la décision annoncée ce mardi par le premier ministre Bohuslav Sobotka de remettre au chef de l'Etat la démission de son gouvernement. Le président Miloš Zeman devrait s'exprimer sur ce sujet "au moment opportun". C'est ce qu'a fait savoir son porte-parole Jiří Ovčáček sur le réseau social twitter. Les partis de l'opposition de droite n'ont pour leur part pas manqué de critiquer la décision du chef du gouvernement. Ainsi, selon Miroslav Kalousek, le président du parti conservateur TOP 09, Bohuslav Sobotka ne serait pas capable de prendre ses responsabilités et se reposerait justement sur la décision du chef de l'Etat. Du côté du mouvement des maires et indépendants (STAN), qui fera alliance avec les chrétiens-démocrates en vue des prochaines législatives, le son de cloche est le même. Le leader de cette formation, Petr Gazdík, considère que le gouvernement avait peu de bons aspects, sinon sa stabilité. Enfin, pour Petr Fiala, le chef du parti civique démocrate (ODS), la déclaration de M. Sobotka ne serait qu'une expression d'impuissance et un alibi.

Le ministère de la Défense a conclu des contrats pour un total de 1,5 milliards de couronnes, soit quelque 56 millions d'euros, portant sur l'achat et l'entretien de matériel militaire. L'annonce a été faite ce mardi par le porte-parole du ministère Petr Medek. Le principal contrat a été signé avec la société Tatra Defence Vehicle pour un montant de 1,1 milliards de couronnes, environ 41 millions d'euros, une somme supérieure au contrat précédent qui s'expliquerait par des exigences plus grande de la part du ministère. Valable trois ans, il porte sur l'entretien et la réparation de véhicules militaires Pandur. Le ministre, Martin Stropnický (ANO), a tenu a souligné que tous ces contrats avaient été conclus avec des entreprises tchèques. "Pour l'armée, il est très important que nous soyons capable d'utiliser et de garder cette technique sur notre territoire", a-t-il expliqué.

Le temps oscille comme les jours précédents entre de belles éclaircies et des passages plus nuageux voire pluvieux ce mercredi, jour de la fête des Alexej. La pluie est surtout attendue au sud du pays ainsi que sur la Silésie. Quant aux températures, elles sont douces, de 16 à 20 °C pour les maximales.

Le Premier ministre Bohuslav Sobotka a annoncé, ce mardi en début d'après-midi, qu'il remettra cette semaine la démission de son gouvernement au président de la République, à seulement quelques mois des élections législatives prévues en octobre prochain. Le leader du parti social-démocrate (ČSSD) a expliqué sa décision par les soupçons qui pèsent sur le patrimoine du ministre des Finances, l'homme d'affaires et chef du mouvement ANO Andrej Babiš. Celui-ci, qui est soupçonné notamment de fraude fiscale, avait remis récemment une lettre d'explications à la Chambre des députés. Les arguments d'Andrej Babiš n'ont toutefois pas convaincu le chef du gouvernement. Les commentateurs estimaient que Bohuslav Sobotka, dont la déclaration était attendue, pourrait choisir de démettre M. Babiš de ses fonctions. Le Premier ministre en a décidé autrement pour ne pas faire de son adversaire, grand favori selon les sondages des prochaines élections, un "martyr" qui pourrait profiter d'une crise dont il est lui-même à l'origine. Des législatives anticipées pourraient donc être organisées, à moins que les partis de la coalition gouvernementale (ČSSD, mouvement ANO et chrétiens-démocrates) ne trouvent un nouvel accord.

La République tchèque dispose désormais d'une ambassade en Zambie. Le nouvel ambassadeur, Radek Rubeš, a remis ses lettres de créance le 26 avril dernier au président de ce pays du sud de l'Afrique, Edgar Lungu. L'information a été communiquée ce mardi par le ministère tchèque des Affaires étrangères qui explique que cette représentation tchèque doit contribuer à renforcer les relations politiques et économiques entre les deux pays, ainsi qu'à coopérer dans le domaine du développement. L'inauguration de l'ambassade, dont la création a été décidée en décembre dernier par le chef de la diplomatie tchèque Lubomír Zaorálek, s'est déroulée en présence d'officiels zambiens et du ministre tchèque de l'Agriculture, le chrétien-démocrate Marian Jurečka.

Les syndicats se réuniront à Prague à la mi-septembre afin de préparer des négociations de hausse des salaires au sein des entreprises. Ils souhaitent également à cette occasion comparer les programmes des différents partis politiques un mois avant les élections législatives. C'est ce qu'a annoncé ce mardi Josef Středula, le président de la Confédération tchéco-morave des syndicats (ČMKOS), après une rencontre avec le président de la Chambre des députés Jan Hamáček et la ministre de l'Education Kateřina Valachová. Les deux sociaux-démocrates disent soutenir l'initiative des syndicats, qui s'inscrira dans le cadre de leur campagne "La fin du travail bon marché". "L'économie va bien et le niveau du chômage est historiquement bas, il est temps que les salaires augmentent", a par exemple déclaré M. Hamáček, ajoutant que les différences de revenus étaient parfois énormes dans certaines régions.

Le ministère public supérieur d’Olomouc a décidé d'inculper six personnes dans l’affaire de la privatisation frauduleuse de la principale société minière tchèque, à savoir Mostecká uhelná společnost (MUS), entre 1997 et 2002. Les ex-managers de la société, ainsi que l’ancien ministre adjoint de l’Industrie et du Commerce, Robert Sýkora, sont accusés de blanchiment d’argent et d’escroquerie. L’enquête sur cette gigantesque affaire d’escroquerie avait été ouverte il y a douze ans. Le dossier qui sera désormais examiné par la Cour municipale de Prague est également traité, depuis plusieurs années, par la justice suisse.

Le prix Arnošt Lustig est décerné ce mardi à la dissidente et ancienne porte-parole de la Charte 77 Dana Němcová. La récompense lui a été remise par le premier ministre Bohuslav Sobotka. Psychologue et mère de sept enfants, Dana Němcová, âgée de 83 ans, fait partie des initiateurs de la Charte 77 et du Comité de défense des personnes injustement persécutées. Pour ses activités de dissidence, elle a été emprisonnée en 1979 pour une durée de six mois. Le prix Arnošt Lustig a été créé en 2011 d'après le nom du célèbre écrivain tchèque décédé cette même année. Il récompense des personnalités qui se sont illustrées afin de contribuer au développement du pays et qui ont fait preuve de courage, d’humanité et de sens de l’équité.