Dans son discours prononcé devant deux milliers de participants au
Congrès des Allemands des Sudètes, organisé ce week-end à Augsbourg, en
Bavière, le président du parti chrétien-démocrate (KDU-ČSL) Pavel
Bělobrádek a déclaré qu’il n’était plus acceptable de forcer des
civils de quitter leurs domiciles à cause de leur nationalité, leur
religion ou leur origine ethnique. Le vice-Premier ministre tchèque, qui
est le premier haut dirigeant du pays avoir participé à cette rencontre
des Allemands des Sudètes, a ainsi fait allusion à plus de 2,5 millions
d’habitants allemands de l’ancienne Tchécoslovaquie expulsés du pays
au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Leur expulsion reste le point
sensible des relations tchéco-allemandes. Pavel Bělobrádek a indiqué
qu’il n’était pas venu au Congrès pour s’excuser ou pour se
réconcilier, mais qu’il voulait « rendre visite aux voisins » et «
participer à une fête à laquelle il avait été invité ». Sa présence
à Augsbourg, ainsi que celle du ministre chrétien-démocrate de la
Culture Daniel Herman, a été salué par le président de l’Association
des Allemands des Sudètes, Bernd Posselt, et par le ministre-président de
Bavière, Horst Seehofer.