"Au nom du parti TOP 09, je viens de demander à Andrej Babiš de
démissionner de ses fonctions de Premier ministre au regard des nouvelles
informations parues sur l'affaire du nid de cigognes", a écrit
sur le réseau Twitter ce mardi Jiří Pospíšil, le président des
conservateurs de TOP 09, qui évoque un "grand scandale". La
plupart des partis politiques tchèques réagissent dans cette même veine
suite à l'article diffusé par le site Seznam Zprávy, selon lequel
le fils de M. Babiš aurait pu être enlevé à l'étranger sur ordre
de son père. Pavel Bělobrádek, le président des chrétiens-démocrates,
se dit prêt quant à lui à soutenir la création d'une commission
d'enquête parlementaire pour étudier cette affaire.
D'autres personnalités, comme Petr Fiala, le président du parti
civique-démocrate ODS ou David Ondráčka, le chef de la branche tchèque
de l'organisation Transparency International, demandent également à
M. Babiš de démissionner. Une conférence de presse réunissant les
leaders de toutes les formations politiques représentées à la Chambre
des députés, à l'exception des sociaux-démocrates, des communistes
et du mouvement ANO, a été organisée ce mardi en début
d'après-midi avec cette même requête. Dans l'après-midi, sept
partis d'opposition ont décidé de déposer une motion de censure
contre le gouvernement. Ils ne représentent cependant pas la majorité des
parlementaires à la Chambre des députés.
Dans les rangs des soutiens au gouvernement également, on demande des
comptes au Premier ministre. "La social-démocratie n'écarte
aucune possibilité", a indiqué son président, le ministre de
l'Intérieur Jan Hamáček, qui veut des "explications
claires" de la part du chef du gouvernement minoritaire au sein duquel
les sociaux-démocrates sont associés au mouvement ANO.