Ce n'était pas l'interdiction totale demandée par les
organisations écologistes. Pourtant, en septembre dernier, le ministre de
l’Agriculture Miroslav Toman avait annoncé que l’utilisation
généralisée du glyphosate dans l'agriculture en tant que
désherbant et agent desséchant, appliqué pour accélérer la maturation
des plantes, serait limitée à compter du 1er janvier 2019. Toutefois,
selon la Télévision tchèque, cette interdiction ne concernera finalement
que les cultures de céréales et de colza. D'après le porte-parole
du ministère de l'Agriculture, ce rétropédalage est dû aux
discussions menées avec les syndicats et les organes de surveillances.
La question de l’utilisation du glyphosate, un herbicide puissant et
controversé, « cancérigène probable » selon l’OMS, est devenue
cruciale pour de nombreuses associations et défenseurs de
l'environnement. Cet été, Dewayne Jonhson un jardinier américain
atteint d’un cancer après avoir utilisé du Roundup, un de ses
herbicides à base de glyphosate, a gagné son procès contre la firme
Monsanto, productrice du désherbant. Le verdict du 10 août dernier a
reconnu la multinationale coupable, une première historique qui devrait
faire date, en dépit de l’appel déposé par Monsanto.