Quelque vingt-huit sénateurs, soit un tiers des membres de la Chambre
haute du Parlement tchèque, quelles que soient leurs orientations
politiques (à l'exception des sénateurs du mouvement ANO), ont
appelé le Premier ministre Andrej Babiš (ANO) et son gouvernement à
accueillir cinquante orphelins qui ont perdu leurs parents durant la guerre
en Syrie. Dans leur déclaration, les sénateurs affirment que ces
orphelins ne peuvent pas être traités comme les autres migrants, étant
donné leur situation difficile dans laquelle ils s’étaient retrouvés
malgré eux.
En fin de semaine dernière, le chef du gouvernement Andrej Babiš a
répété qu’il était opposé à l’accueil de tout migrant, y compris
celui d’enfants. Cette déclaration a suscité une vive réaction d’une
partie de la scène politique, ainsi que de l’opinion publique.
Le projet d’accueil des cinquante orphelins syriens qui vivent dans des
camps surpeuplés en Grèce a été initié par la députée européenne
Michaela Šojdrová du Parti chrétien-démocrate KDU-ČSL. Sa proposition
sera au cœur d’une rencontre, vendredi, avec le Premier ministre Andrej
Babiš, des sénateurs et des représentants de l’initiative Češi
pomáhají (Les Tchèques viennent en aide). L’eurodéputé tchèque
entend présenter au chef du cabinet un projet concret qui pourrait se
réaliser sur la base de la coopération bilatérale entre la République
tchèque et la Grèce et qui serait géré par le ministère tchèque de
l’Intérieur.