La médiatrice européenne, ou ombudsman, l’Irlandaise Emily O’Reilly a
ouvert une enquête visant à déterminer si les autorités européennes ne
dissimulent pas des informations dans l’affaire dans laquelle est
impliqué le Premier ministre tchèque, Andrej Babiš. Cette enquête, qui
concerne d’importants documents de la Commission européenne, a été
ouverte suite à une initiative du sénateur tchèque Lukáš Wagenknecht,
représentant du Parti pirate. Concrètement, selon le site neovlivni.cz,
il s’agit du courrier échangé entre le commissaire allemand Günther
Oettinger et le chef du gouvernement tchèque, ainsi que de la demande
d’un audit sur la manière dont le groupe Agrofert, dont Andrej Babiš
est l’ancien propriétaire, a perçu les subventions européennes.
Cette enquête, ouverte il y a quelques jours de cela, doit permettre de
déterminer si la Commission européenne refuse de communiquer des
informations importantes dans cette faire, et si tel est le cas, pourquoi.
Pour rappel, le Parti pirate a récemment porté plainte contre la
Commission européenne pour inaction, estimant qu’elle n’avait pas
encore rendu de décision en lien avec les soupçons de conflit
d’intérêts et de fraude aux subventions européennes pesant sur Andrej
Babiš (ANO). Selon la direction du parti, la Commission aurait dû statuer
sur la question en janvier dernier. La Cour de justice européenne sera
chargée de juger de la plainte.