Au lendemain de l'importante manifestation anti-gouvernementale à
Prague, le cabinet de coalition doit se retrouver ce lundi pour discuter et
faire le bilan d'un an au pouvoir pour l'alliance des partis ANO
et social-démocrate (soutenus par les communistes). Cette réunion
intervient à quelques jours du premier anniversaire de la nomination du
gouvernement et deux jours avant un vote de confiance au Parlement tchèque
suite aux conclusions préliminaires d'un audit de la Commission
européenne, attestant que le Premier ministre Andrej Babiš se trouve en
situation de conflit d'intérêts. Selon cet audit, ce dernier userait
de sa position pour favoriser les affaires de son ancienne société,
Agrofert, que, de facto, il contrôlerait toujours. Le gouvernement de
coalition devrait survivre à ce vote.
Dans le cadre de ces discussions également, le gouvernement a approuvé le
projet de budget pour l'an prochain qui table sur un déficit de 40
milliards de couronnes, ce même montant étant prévu pour les deux
années suivantes, selon la ministre des Finances Alena Schillerová. Les
priorités du budget pour 2020 concernent l'augmentation des pensions
de retraite ou celle des salaires des enseignants, la hausse de
l'allocation parentale, celle des dépenses de l'armée ou la
baisse du nombre de postes dans les ministères. Le projet de budget est
susceptible de changer à la faveur de consultations avec les autres
membres du cabinet au cours des mois de l'été.