La très grande majorité des Tchèques vivant dans les grandes villes sont
exposés à des niveaux de nuisances sonores potentiellement nocifs pour la
santé. A Prague et à Brno, notamment, quelque 1,12 million et 350 000
personnes habitent dans des endroits où le niveau de bruit dépasse 55
décibels durant la journée et 40 décibels la nuit, soit la limite
au-delà desquelles l’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère
qu’un individu peut subir de légers effets sur la santé, tels que
troubles du sommeil et insomnie. Par ailleurs, toujours selon l’OMS, une
exposition de longue durée à des niveaux moyens excédant 55 décibels,
ce qui équivaut au bruit d’une rue fréquentée, peut se traduire par de
l’hypertension artérielle et provoquer des crises cardiaques.
Selon les cartes de bruit stratégiques du ministère de la Santé, neuf
Pragois sur dix dorment dans un environnement où le niveau moyen dépasse
40 décibels et 10 % là où le niveau est même supérieur à 60
décibels. Le constat est à peu près équivalent pour les habitants des
principales grandes villes tchèques – Brno, Ostrava, Plzeň, Olomouc ou
encore Ústí nad Labem et Teplice.