Les représentants du ministère pour le Développement régional ont
déposé mercredi à la représentation permanente de la République
tchèque à Bruxelles, la réponse à l’audit préliminaire de la
Commission européenne concernant le conflit d’intérêts présumé du
Premier ministre Andrej Babiš (ANO). A l’origine, le ministère était
censé réagir pour la mi-août, mais la Commission européenne avait
accepté une prolongation du délai jusqu’au 2 septembre.
En mai dernier, la Commission européenne a estimé que le Premier ministre
Andrej Babiš était bel et bien en situation de conflit d’intérêts en
raison des liens qu’il continue d’entretenir avec ses anciennes
entreprises. Pour Bruxelles, le chef du gouvernement tchèque aurait abusé
de sa position pour favoriser l’obtention de fonds européens par son
ancienne société, Agrofert. La Commission est parvenue à cette
conclusion sur la base d’un audit qu’elle a envoyé aux autorités
tchèques. Andrej Babiš a toujours réfuté ces accusations, arguant
qu’il avait placé, en 2017, ses parts dans Agrofert, dont il était le
chef, dans deux trusts suite à l’entrée en vigueur en République
tchèque de la loi sur les conflits d’intérêts.