Les prix des biens et services en République tchèque, depuis la partition
de la Tchécoslovaquie en 1993, ont quasiment triplé, tandis que le cours
de la couronne, la monnaie nationale (CZK), s’est renforcé de près
d’un quart. Tels sont les deux principaux enseignements qui ressortent
d’une étude réalisée par la Raiffeisenbank.
« Avec 100 CZK placées sous le matelas en 1993, nous n’achèterions
plus aujourd’hui dans les magasins tchèques qu’un tiers des biens par
rapport à cette époque, a expliqué une analyste de la banque. Mais si
nous voulions dépenser ces 100 CZK à l’étranger, nous aurions alors à
peu près le même panier de marchandises qu’en 1993, car à
l’étranger les prix ont plus ou moins augmenté au même rythme que
celui auquel s’est renforcée la couronne. » Ainsi donc, l’évolution
du taux de change de la couronne par rapport au mark allemand, qui était
alors une des monnaies de référence pour les Tchèques, puis plus tard
par rapport à l’euro, a compensé l’inflation à l’étranger, les
deux données ayant évolué dans des proportions similaires.