JO Vancouver : nouvelle médaille pour Sáblíková en patinage de vitesse, l’équipe de hockey doit passer par les barrages

Martina Sáblíková, photo: CTK

Côté tchèque, on attendait beaucoup du week-end aux JO de Vancouver avec plusieurs chances de médaille mais aussi le match de l’équipe de hockey sur glace contre la Russie. Finalement, la République tchèque doit se contenter d’une seule médaille, le bronze décroché par Martina Sáblíková en patinage de vitesse dans l’épreuve du 1 500 mètres. Quant au hockey, les Tchèques se sont inclinés contre la Russie (2-4). Deuxièmes de leur poule, ils seront donc contraints de disputer un match de barrage contre la Lettonie, mardi, pour rejoindre les autres favoris du tournoi en quarts de finale.

Martina Sáblíková,  photo: CTK
Avec Lukáš Bauer en ski de fond dans la poursuite (30 kilomètres), Tomáš Kraus en skicross, voire Martina Sáblíková en patinage de vitesse sur le 1 500 mètres, la République tchèque pouvait espérer compléter sa moisson de médailles olympiques, jusqu’alors bloquée à deux unités avec l’or de Sáblíková sur 3 000 mètres et le bronze de Bauer sur le 15 kilomètres style libre.

Il a finalement fallu se contenter d’une seule médaille, la plus inattendue, celle de bronze décrochée de nouveau par Martina Sáblíková. La Tchèque, spécialiste des longues distances que sont les 3 000 et 5 000 mètres, s’est classée troisième d’un 1 500 mètres dont elle avait pourtant pris le départ avec pour premier objectif de bien se préparer dans l’optique du 5 000 mètres dont elle sera l’immense favorite, mercredi. C’est ce qu’elle a confié à sa descente de podium :

Ireen Wüst et Martina Sáblíková,  photo: CTK
« A vrai dire, je ne voulais même pas m’aligner sur le 1 500 mètres, j’avais peur que ma participation puisse avoir des conséquences négatives sur le 5 000 mètres. La glace est très difficile ici et il y a beaucoup de concurrentes qui pouvaient espérer finir sur le podium. Je suis donc très étonnée de ma troisième place. Mon entraîneur a choisi la bonne tactique. Il m’avait demandé de m’économiser dans les deux premiers tours en courrant en gardant les mains dans le dos, ce qui m’a permis de garder beaucoup de forces pour le dernier tour. Et je pense que c’est justement ce dernier tour qui a fait la différence. »

Devancée à l’arrivée d’un peu plus d’une seconde par la Néerlandaise Ireen Wüst, vainqueur en 1’56’’89, et de 82 centièmes par la Canadienne Kristina Groves, Martina Sáblíková doit effectivement sa troisième place à un remarquable finish. Nettement moins rapide que nombre de ses adversaires dans la première moitié de course, la Tchèque a en revanche réalisé le meilleur temps sur le dernier tour, 400 mètres sur lesquels la grande majorité des autres concurrentes ont perdu du temps, épuisées.

Avec déjà deux médailles en poche, Martina Sáblíková va désormais aborder le 5 000 mètres, sa distance de prédilection sur laquelle elle n’a été battue qu’une seule fois ces trois dernières saisons toutes compétitions confondues, avec en tête non seulement de remporter un nouveau titre olympique mais aussi de devenir la première sportive tchèque, hommes et femmes confondus, à remporter plus de deux médailles lors de Jeux d’hiver.

Lukáš Bauer,  photo: CTK
Plus de deux médailles, le fondeur Lukáš Bauer n’en ramènera, lui, certainement pas au pays. Annoncé comme prétendant à la victoire après sa troisième place dans le 15 kilomètres style libre, lundi dernier, le Tchèque n’a pas su répondre aux attentes placées en lui dans la poursuite, samedi. Il a bouclé les 30 kilomètres à la septième place, à treize secondes du vainqueur, le Suédois Marcus Hellner, qui a devancé dans le sprint final l’Allemand Tobias Angerer et son compatriote Johan Olsson. En tête du peloton à l’issue des quinze premiers kilomètres en style classique, Lukáš Bauer a souffert dans la seconde moitié de course courue en style libre, comme il l’a expliqué à l’arrivée :

Lukáš Bauer,  photo: CTK
« J’ai fini la première partie en style classique très fatigué. J’ai donc entamé les quinze kilomètres suivants en style libre sans trop savoir ce que je pouvais espérer. J’avais les jambes dures, c’est devenu très difficile. En plus, je suis tombé deux tours avant l’arrivée, je me suis retrouvé en dernière position du groupe de tête et la remontée m’a coûté beaucoup de forces. Je me suis battu, ce qui fait que cette septième place n’est finalement pas si mal. Mais bien entendu, j’espérais nettement plus de cette course, je suis donc déçu, surtout que, au bout du compte, le podium n’était pas si loin que ça. »

Pour Lukáš Bauer, la dernière chance de médaille reste désormais le 50 kilomètres, une distance qui sera parcourue en style classique et dont il comptera de nouveau parmi les favoris, dimanche prochain.

Tchéquie - Russie,  photo: CTK
L’autre grand temps fort de la journée de dimanche prochain sera la finale du tournoi de hockey sur glace. Comme cinq ou six autres équipes, les Tchèques entendent bien être du rendez-vous. Mais pour arriver jusqu’à ce stade de la compétition, ils devront faire mieux que contre la Russie, dimanche, dans ce qui était une reprise de la finale des Jeux de Nagano en 1998. Les partenaires de Jaromír Jágr ont été battus (2-4) par les doubles champions du monde en titre à l’issue d’un match dont les amateurs de hockey attendaient beaucoup et qui, une nouvelle fois, a été de très haut niveau.

Alexander Ovechkin et Jaromír Jágr,  photo: CTK
A égalité (1-1) à l’issue du premier tiers-temps, les Russes se sont ensuite détachés de deux buts, notamment après que l’attaquant tchèque Jaromír Jágr ait perdu un palet au milieu du terrain suite à une terrible mise en échec de la star russe Alexander Ovechkin. Une perte de palet qui a entraîné le troisième but russe en début de troisième tiers-temps, comme le regrettait amèrement Jaromír Jágr à l’issue de la rencontre :

« Si je n’avais pas fait cette erreur, ça aurait été un autre match. On s’est alors retrouvés menés de deux buts, et contre un adversaire comme la Russie, il est très difficile de recoller au score. Finalement, il ne nous a pas manqué grand-chose, nous sommes revenus à un but d’écart en fin de match, malheureusement il était trop tard. Mais c’était mon erreur : j’ai vu Ovechkin arriver sur moi, mais je n’avais personne autour à qui passer le palet. J’ai donc voulu le dribbler et il ne m’a pas raté. Mais c’était un mauvais choix de ma part. »

Tchéquie - Lettonie,  photo: CTK
Deuxièmes de leur groupe derrière la Russie et devant la Slovaquie, les Tchèques affronteront désormais la Lettonie, mardi, en match de barrage qualificatif pour les quarts de finale. La Lettonie, un adversaire qu’ils connaissent bien puisqu’ils l’ont facilement battue (5-2), vendredi, en match de poule. En cas de victoire, la République tchèque sera opposée en quarts de finale à la Finlande.