Accélération de la croissance tchèque au deuxième trimestre

Photo illustrative: svilen001 / FreeImages

Est-ce seulement possible ? La croissance du PIB tchèque s’est établie à 4,5% sur un an au deuxième trimestre 2017, selon les estimations fournies mercredi par l’Office tchèque des statistiques (ČSÚ). Le chiffre était de 3% pour les trois premiers mois de cette année et l’accélération observée a surpris les analystes.

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Eux s’attendaient en effet à une croissance de l’ordre de 3% au second trimestre. Finalement, la hausse de la demande intérieure, c’est-à-dire l’augmentation de la consommation des ménages, ainsi que le dynamisme des investissements des entreprises ont favorisé plus que prévu la croissance de l’économie tchèque. « Les performances de la plupart des secteurs de l’économie nationale se sont améliorées, pas seulement celles des industries de transformations, mais aussi dans beaucoup de domaines des services », écrivent les spécialistes du ČSÚ.

L’estimation pour le deuxième trimestre est ainsi la croissance interannuelle sur un trimestre la plus forte enregistrée depuis fin 2015. Et des analystes interrogés par l’agence de presse ČTK estiment que le rythme actuel devrait se maintenir pour le second semestre 2017, de telle sorte que la croissance pourrait atteindre un niveau avoisinant les 4% cette année. Cela serait la deuxième augmentation la plus significative depuis dix ans.

Ce qui est certain, c’est que l’économie tchèque connaîtra en 2017 l’une des croissances les plus élevées des pays de l’UE, comme le Luxembourg, Malte ou la Roumanie, un niveau qui sera bien supérieur à la moyenne de l’eurozone.

Grâce au dynamisme de l’économie tchèque depuis plusieurs années, le pays est actuellement en situation de plein emploi. D’après le Bureau du travail, l’équivalent tchèque de Pôle emploi, le chômage atteignait 4,1% au mois de juillet et le nombre de postes à pourvoir était en croissance continue. Cela devrait avoir pour effet de maintenir une pression positive sur les salaires, dont il est attendu qu’ils augmentent, mais cela a aussi des effets négatifs. Un certain nombre de secteurs d’activité souffre ainsi d’un manque de main d’œuvre et, selon le ČSÚ, c’est le seul frein qui ralentit la croissance du PIB.