Coup de pouce financier en vue pour le Fonds pour la cinématographie

Photo: ČT

500 millions de couronnes (près de 20 millions d'euros) : c’est la somme qui devrait être débloquée pour permettre au Fonds pour la cinématographie de proposer des incitations fiscales à destination des productions étrangères en République tchèque. En juillet dernier, le avait dû couper le robinet de ces aides financières, faisant craindre une fuite de ces productions internationales vers d’autres horizons.

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Le coup de pouce financier prévu est le résultat d’une réunion entre le Premier ministre Andrej Babiš (ANO) avec la directrice du Fonds pour la cinématographie Helena Bezděk Franková. La somme devrait être débloquée par le ministère des Finances.

L’été dernier, les divers projets des cinéastes avaient déjà englouti les 800 millions de couronnes accordés annuellement par la République tchèque aux productions étrangères sous forme d’incitations fiscales. Le Fonds avait été alors dans l’incapacité de proposer un soutien à tout autre projet de film.

Les bas coûts de production et les incitations fiscales instaurées il y a quelques années y sont évidemment aussi pour beaucoup. Par exemple, rien que pour la période entre janvier et juillet 2019, les productions étrangères ont déjà dépensé 5 milliards de couronnes (195 millions d’euros) en Tchéquie, soit la même somme que pour l’ensemble de l’année 2018. 60% de cette coquette somme était allée à des secteurs comme l’hôtellerie, et le reste aux professions liées à la production cinématographique (cascadeurs, assistants etc.).

La République tchèque rembourse à hauteur de 20 %, sous forme de subventions ou de crédits d’impôt, des sommes dépensées par les sociétés étrangères pour les besoins de leur production.

Les cinéastes étrangers viennent depuis des années tourner leurs films en République tchèque, tant pour les décors qu’en raison de la réputation des professionnels du secteur. Selon la directrice du Fonds pour la cinématographie, il était nécessaire d’enrayer la saignée potentielle, car il est peu probable que les productions étrangères viennent tourner en République tchèque sans la garantie de ces incitations fiscales, malgré les beaux décors. D’autant moins que d’autres pays de la région proposent des crédits d’impôts plus généreux : 33% en Slovaquie, 30% en Pologne, 35% en Roumanie.