Défense: Prague achète des blindés de fabrication tchéco-française pour 240 millions d’euros

Un véhicule blindé Titus, photo: Site officiel de l’Armée tchèque

Après de long mois de négociations, le ministère tchèque de la Défense a annoncé en ce début de semaine avoir signé un contrat important pour l’acquisition d’une soixantaine de véhicules blindés Titus, qui sont développés par la société tchèque Eldis en collaboration avec la société française Nexter.

Un véhicule blindé Titus,  photo: Site officiel de l’Armée tchèque
62 Titus ont été commandés lundi par l’armée tchèque, dont 42 en version transport de troupe et 20 en version poste de commandement d’artillerie baptisée MKPP.

Le montant du contrat s’élève à plus de 6 milliards de couronnes tchèques, soit environ 240 millions d’euros. La livraison des véhicules est prévue pour 2022.

Le Titus est un véhicule monté sur un châssis à six roues motrices de la célèbre firme Tatra, mais la production et la licence ont finalement été attribuées à la société Eldis Pardubice, qui développe ce véhicule avec la société française Nexter (qui fabrique notamment les chars Leclerc).

Tatra Export n’avait pas obtenu l’habilitation de sécurité nécessaire à l’installation des systèmes de communication et de cryptage prévus ; c’est donc Eldis – qui fait partie du même groupe CSG – qui est le fournisseur officiel (prime contractor). Plusieurs autres sociétés participent à la fabrication du Titus, dont Retia et VVÚ.

« Nous avons réussi à finaliser ce projet qui remonte à l’année 2015. Notre armée acquiert ainsi de nouveaux véhicules de combat, qui seront fabriqués en République tchèque et contribueront fortement à moderniser notre armée de terre », a indiqué lundi à l’agence ČTK le ministre tchèque de la Défense Lubomír Metnar.

A l’heure actuelle les véhicules blindés de l’armée tchèque sont principalement des véhicules Pandur de fabrication autrichienne. Leur acquisition en 2009 (107 véhicules pour plus de 500 millions d’euros) avait été entachée par des soupçons de corruption qui ont abouti à des condamnations par la justice. Le conseiller de l’ancien Premier ministre Mirek Topolánek a notamment été condamné à cinq ans de prison dans le cadre de cette affaire.