Elections européennes : les Pirates et les trolls remplissent les caisses

Le Parti pirate avec près de 14% des voix, va recevoir environ 10 millions de couronnes, photo: ČTK / David Taneček

Une fois les résultats des élections européennes publiés, il est déjà l’heure pour les différents partis politiques de régler des comptes et surtout de faire les comptes. On connaît désormais les montants exacts que vont pouvoir récupérer les différentes formations.

Le Parti pirate avec près de 14% des voix,  va recevoir environ 10 millions de couronnes,  photo: ČTK / David Taneček
La règle veut que toute liste ayant recueilli plus de 1% des voix perçoive de l'Etat 30 couronnes par voix reçue.

Parmi les partis auxquels va le plus bénéficier financièrement ce scrutin européen se trouve en tête le Parti pirate qui, avec près de 14% des voix, va recevoir environ 10 millions de couronnes après une campagne électorale chiffrée à 6 millions.

L’ODS (deuxième du scrutin avec 14,5% des voix) n’affiche quant à lui qu’un petit bilan positif, avec environ 300 000 couronnes de plus à recevoir que ses dix millions dépensés officiellement pour la campagne.

Paradoxalement, le vainqueur des élections, ANO, finit dans le rouge (15 millions reçus pour 35 millions dépensés), comme toutes les autres formations politiques, dont le Parti social-démocrate ČSSD qui avec moins de 4% des votes touchera moins du quart de la somme totale (11 millions) officiellement dépensée pour la campagne.

Le casse démocratique de l’année est à mettre à l’actif des trolls de la liste ANO, vytrollíme europarlament (OUI, nous allons troller l’europarlement) qui ont réussi - grâce à leur nom très similaire à celui du mouvement ANO d’Andrej Babiš et à leur programme loufoque – à obtenir 1,56% des suffrages (plus de 37 000 voix). Ce résultat leur permet de recevoir plus d’un million de couronnes, soit environ 43 000 euros.

« Cet argent va servir à financer nos futures activités », indique Lucie Schejbalová, l’une cheffes de file des trolls, qui ont notamment promis à leurs électeurs « une mer pour la République tchèque » et non pas une double qualité des aliments mais l’instauration d’une troisième qualité, encore inférieure à la deuxième, « destinée à la Slovaquie et à la Hongrie ».