En 2014, l’économie souterraine a pesé 15% du PIB tchèque

Photo: Kristýna Maková

21,85 milliards d’euros : tel aurait été le poids de l’économie souterraine (ou parallèle) en République tchèque en 2014, selon une étude réalisée par le groupe de cartes de crédit Visa Europe. Ce montant, légèrement supérieur à celui de 2013, représente 15,4% du PIB de la République tchèque, soit moins que la moyenne européenne (18,5%).

Photo: Kristýna Maková
Au sein de l’Union européenne, les pays d’Europe centrale, de l’Est et des Balkans font figure de moutons noirs. Même s’il s’agit de données par nature difficilement mesurables, car comment donner des chiffres précis dans un secteur qui est par définition obscur et donc difficilement quantifiable, les rois du travail au noir, de la sous ou de la non-déclaration des revenus, ou plus généralement des activités productrices de biens et services qui échappent au regard ou à la régulation de l'État (parmi lesquelles également le travail domestique), sont les Bulgares, leur économie souterraine pesant 31% du PIB de leur pays. La Bulgarie est suivie de la Roumanie, de la Croatie, de la Lituanie et de l’Estonie (28%), puis de la Pologne (24%) et de la Hongrie (22%). La Slovaquie, elle, affiche une part sensiblement identique à celle de la République tchèque.

Selon les économistes, une certaine tolérance à l’égard de l’économie souterraine a toujours existé par tradition en République tchèque. Cette tolérance s’explique entre autres par le faible rendement du secteur public et des peines insuffisamment dissuasives en cas de condamnation. Toutefois, le développement des systèmes de paiement électroniques permet ces dernières années de diminuer le volume de l’économie souterraine.

En République tchèque toujours, le travail au noir avec des employés ne disposant pas de contrat, constitue l’essentiel de cette économie parallèle, notamment dans les secteurs du commerce de détail, de l’artisanat et des travailleurs indépendants, du tourisme, de la restauration et de l’hôtellerie ou encore des transports.