Jan Mládek: les exportations prospèrent mais la valeur ajoutée reste à la traîne

Jan Mládek, photo: ČTK

Depuis cinq ans, le taux d’exportation des produits tchèques ne cesse de croître. Le ministère de l’Industrie et du Commerce attend des résultats record également pour cette année 2016. Pourtant, selon le ministre Jan Mládek, la valeur ajoutée des exportations reste à la traîne, notamment en raison d’une application insuffisante des sciences et de la recherche dans la pratique industrielle.

Jan Mládek,  photo: ČTK
« L’industrie et les exportations tchèques prospèrent plus que jamais. Le taux d’exportation et le chiffre d’affaires du commerce étranger augmentent pour la cinquième année consécutive. En février dernier, nous avons enregistré une hausse interannuelle de 4,5 % », indique le ministre de l’Industrie et du Commerce, Jan Mládek.

En 2015, le taux d’exportation des entreprises tchèques a augmenté de 7,2 % et arrivait à 3,89 billions de couronnes (près de 144 milliards d’euros). Cependant, M. Mládek signale que la valeur ajoutée n’est pas suffisante :

« Cela me préoccupe beaucoup car nous n’avons pas trop évolué. On ne peut pas dire qu’il ne se passe rien dans ce domaine mais l’absorption de la science et de la recherche dans la pratique industrielle, et en général dans l’économie, ne fonctionne pas comme il le faudrait. Pourtant, c’est ce qui fait cette valeur ajoutée », a affirmé le ministre.

Pour Jan Mládek, la solution repose dans davantage de soutien à l’enseignement technique :

« Un tiers du PIB est dû à l’industrie. Il faut ainsi assurer l’existence de travailleurs ayant une qualification adéquate car à l’heure actuelle, la demande est loin d’être satisfaite. »

Le ministre envisage ainsi également d’influencer le taux de chômage en République tchèque. Bien que celui-ci soit le moins élevé de l’UE, 100 000 postes restent actuellement inoccupés et les travailleurs qualifiés doivent être amenés de l’étranger.

La part de l’exportation vers les pays de l’UE a augmenté pour atteindre 83 %, par rapport à 81 % en 2013. Selon le ministre, cette hausse est due notamment à la limitation des exportations vers le Proche Orient, la Russie, l’Ukraine ou la Turquie.