Jeux de hasard en ligne : les sites étrangers illégaux ne ciblent plus les joueurs tchèques

Photo: Archives de Radio Prague

Depuis début janvier, près de 44 sociétés étrangères de jeux de hasard, considérées comme illégales, se sont retirées du marché tchèque. Ces dernières représentent près de 90% du volume d’activité de ce secteur non autorisé sur Internet. L’information a été communiquée par le ministère tchèque des Finances.

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Pour rappel, la nouvelle législation relative à la réglementation des jeux de hasard et d’argent est entrée en vigueur le 1er janvier 2017. Elle interdit par exemple les machines à sous dans les restaurants, les bars ou les stations-services. De même, le gouvernement entend contrôler davantage le secteur des jeux de hasard en ligne.

A la fin de 2016, le ministère des Finances a identifié 55 sites internet illégaux de jeux de hasard ciblant des clients tchèques. Appelés à mettre un terme à leurs activités, suite à la mise en place de la nouvelle législation, la majorité de ces sites ne sont actuellement plus accessibles aux joueurs tchèques. Onze exploitants ne disposant pas de la licence adéquate, délivrée par le ministère des Finances, n’ont pour l’instant pas réagi à l’appel des autorités tchèques. Ils risquent de faire l’objet d’une procédure administrative, et leurs sites ainsi que les transactions qui s’y opèrent pourraient être bloqués.

Rappelons aussi que la nouvelle législation relative aux jeux de hasard a également instauré deux taux d’imposition : une première imposition à 35% est destinée aux machines à sous, tandis qu’un deuxième taux d’imposition, fixé à 23%, concerne tous les autres types de jeux de hasard. Pour le ministre tchèque des Finances, Andrej Babiš, il s’agit là « d’une première loi, qui réglemente vraiment les jeux de hasard », l’ancienne loi datant de 1990.

Grâce à l’instauration d’un cadre juridique plus strict à l’égard des salles de jeux, le ministère des Finances espère faire baisser leur nombre d’un quart par rapport à l’année dernière. Afin de lutter contre le jeu pathologique, les autorités prévoient également la mise en place d’une « liste noire » de personnes qui seraient interdites de participer aux jeux de hasard, dont surtout celles qui touchent des allocations sociales. D’autres joueurs, comme ceux qui ont décidé de subir un traitement, pourront également être inscrits sur cette liste s’ils le décident.