La couronne tchèque à son plus faible niveau face à l’euro depuisseptembre

Foto: Barbora Němcová

Depuis la fin de la politique de dévaluation de la Banque nationale tchèque (ČNB), il y a plus d’un an, et ses décisions successives de rehausser ses taux directeurs, la devise nationale tchèque ne cessait de se renforcer face à l’euro. Pourtant, depuis quelques mois, la tendance s’est inversée et le taux de la monnaie tchèque est repassé au-dessus du seuil de 26 couronnes pour un euro…

Photo: Barbora Němcová,  Radio Prague Int.
Mercredi, l’institution monétaire tchèque a d’ailleurs décidé de revoir à la hausse pour la quatrième fois en un peu plus d’un an ses taux directeurs. Cela n’a pas empêché la couronne tchèque de poursuivre sa baisse face à l’euro, mais aussi face au dollar.

« La raison principale, c’est que la couronne suit les tendances qui s’observent sur les marchés », explique un analyste financier pour le quotidien économique Hospodářské noviny. Les investisseurs craindraient notamment les évolutions sur le marché américain. Ils se débarrasseraient en conséquence de monnaies comme le peso argentin, le rand sud-africain ou la livre turque, pour acquérir plutôt des actifs plus sûrs comme des titres de dette des Etats-Unis.

Les pays comme l’Argentine ou l’Afrique du Sud, qui ont accumulé une forte dette vis-à-vis de l’étranger et dont la balance des paiements est négative, sont en effet très sensibles à l’évolution des taux d’intérêt à Washington. La tendance a donc un impact en Europe centrale, et en particulier sur la couronne tchèque. Le złoty polonais est à son niveau le plus faible depuis deux ans et le forint hongrois est même à son niveau le plus faible historique.

La Banque centrale de République tchèque,  photo : Filip Jandourek,  ČRo
Les évolutions futures du cours de la devise tchèque dépendront donc des prochains développements sur la scène internationale, où les tensions entre l’Union européenne et les Etats-Unis sont suivies de près. La Banque centrale de République tchèque pourrait aussi décider de soutenir la couronne en procédant à une nouvelle hausse de ses taux directeurs.