La mairie de Prague cherche à loger les sans-abri

Photo: ČTK/Michal Krumphanzl

En lien avec la quarantaine imposée au pays en raison du coronavirus, la mairie de Prague négocie entre autres avec des propriétaires immobiliers dans le but de louer des bâtiments où pourraient être temporairement logés les personnes sans abri. Depuis la mise en place de la quarantaine les SDF se retrouvent encore plus démunis : impossible en effet pour eux de respecter le confinement et les mesures de restriction, même s'ils le souhaitaient.

Photo: ČTK/Michal Krumphanzl
Selon les estimations des associations, environ un millier de personnes sans-abri se trouve actuellement dans la capitale tchèque.

Selon la conseillère municipale pragoise, Milena Johnová, les autorités de la ville discutent actuellement de la location de locaux afin d'offrir un toit aux personnes sans-abri et leur permettre de respecter la quarantaine décidée par le gouvernement qui limite la circulation des personnes dans l'espace public.

La cellule de crise de la mairie de Prague a approuvé la location d'un centre d'hébergement de 90 places. Un asile de nuit, dont les conditions hygiéniques laissaient à désirer, a également été en partie réaménagé et des locaux municipaux, d'ordinaire utilisés comme asiles hivernaux, sont également mis à contribution.

Depuis vendredi, des tentes sont installées sur une des îles de la Vltava, pouvant accueillir jusqu'à 60 personnes.

La cellule de crise du gouvernement, mise en place à la faveur de la crise du coronavirus, veut également discuter du problème du logement des SDF avec la ville de Prague et les autres régions du pays. Selon les résultats d'un recensement effectué l'an passé, la République tchèque compte 24 830 personnes SDF. Le chef de la cellule de grise gouvernementale Roman Prymula a fait savoir qu'il allait discuter de la possibilité de logements alternatifs à destination des sans-abri dans les régions. Des mesures visant également à limiter la propagation du virus.

La question du matériel médical à disposition des services sociaux reste toutefois cruciale : le manque de masques et autres représente déjà un problème pour la majorité de la population, et s'avère encore plus importants pour les ONG qui travaillent avec les sans-abri. Sans compter un autre problème de taille que relèvent les travailleurs sociaux : toutes les personnes qui vivent dans la rue n'ont pas nécessairement recours aux services des associations qui les aident.