La réserve stratégique en pétrole de la Tchéquie est insuffisante

Photo: Čepro

La République tchèque ne respecte plus la directive européenne relative au niveau de la réserve stratégique en pétrole que les Etats doivent respecter. Prague dispose en effet d’une réserve équivalente à sa consommation pour 87 jours, là où Bruxelles demande qu’elle soit suffisante pour 90 jours.

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C’est l’Agence en charge des réserves matérielles de l’Etat (SSHR) qui alerte sur la situation. Elle a transmis ce jeudi toutes ces informations au gouvernement tchèque ainsi qu’à la Commission européenne. Le président de cette autorité, Pavel Švagr, conseille aux ministres de faire en sorte que l’Etat achète du pétrole, plutôt que de l’essence ou du gazole.

« Je préfèrerais qu’il y ait un achat de pétrole, car cela ne nous coûterait aucune couronne en termes de dépenses pour son stockage », a-t-il expliqué. Son administration disposerait en effet des capacités suffisantes pour faire face à une acquisition. En revanche, si la République tchèque se décidait à acheter de l’essence ou du gazole, Pavel Švagr estime qu’il faudrait investir 50 millions de couronnes, plus de deux millions d’euros, afin d’en assurer le stockage.

Le problème n’est pas nouveau. Le président de l’autorité a rappelé que déjà l’été dernier, il lançait des avertissements sur la situation. A l’époque il indiquait que les réserves stratégiques avaient baissé de 96 à 91 jours depuis le début de l’année 2016. La tendance s’est donc poursuivie alors que le ministère des Finances avait demandé à la SSHR de lui préparer un rapport sur le sujet, mais qu’il n’a pas agi en conséquence.

« Cela fait pratiquement deux ans que nous essayons, en coopération avec le ministère de l’Industrie et du Commerce, de compléter nos réserves en matières premières avec l’achat du pétrole brut léger dont nous manquons. Malheureusement, cela ne nous a jamais été autorisé par le gouvernement », regrette Pavel Švagr.