La Tchéquie face à une pénurie d’artisans

Photo illustrative: Michal Jarmoluk / Pixabay, CC0

Il manque environ 300 000 artisans en République tchèque : cette pénurie est notamment due à la baisse du nombre de jeunes gens choisissant la voie de l’apprentissage. Conséquence de ce déficit : la hausse des tarifs des artisans en activité et le rallongement du temps d’attente.

Photo illustrative: Michal Jarmoluk / Pixabay,  CC0
En dépit du fait que maçons, électriciens, plombiers ou peintres en bâtiment peuvent prétendre à des revenus conséquents, de moins en moins de jeunes optent pour une carrière dans l’artisanat. Cette situation a pour conséquence directe que les Tchèques voient leur frais augmenter lorsqu’il s’agit de payer les services d’un artisan et qu’il est de plus en plus difficile de trouver des personnes qualifiées pour reconstruire sa maison ou faire des travaux électriques chez soi.

Le prix des services artisanaux a triplé dans certains domaines : le budget pour faire des travaux dans sa maison a ainsi augmenté de 64% depuis 2016. Et certains entrepreneurs estiment que ces prix devraient encore augmenter de 15% cette année. De nombreuses entreprises ont des listes d’attente de plusieurs mois avant de pouvoir honorer des commandes, voire refusent certains contrats en raison du manque de main d’œuvre.

Certaines professions, comme la maroquinerie par exemple, n’ont plus aucun apprenti formé. Selon une étude de l’Association des PME et indépendants, entre 2005 et 2018, l’intérêt pour les métiers de l’artisanat a le plus diminué dans le secteur textile (-97%), suivi par la métallurgie, l’industrie minière et la fonderie (-75%), le travail du bois et la fabrication d’instruments de musique (-71%). Lorsque les adolescents choisissent la voie de l’apprentissage, c’est essentiellement dans quatre secteurs : le génie mécanique, l’électrotechnique, la production alimentaire et la construction.