Le système de chômage partiel « kurzarbeit » en vigueur dès le 1er janvier

Photo: Štěpánka Budková

Le programme de « kurzarbeit », décidé par la coalition gouvernementale en octobre dernier, entre en vigueur dès le 1er janvier. Il consiste en un système de chômage partiel où l’Etat vient financièrement en aide aux entreprises en difficulté susceptibles de licencier des salariés.

Photo: Štěpánka Budková
Cette mesure de lutte contre la crise économique doit contribuer à sauvegarder des emplois et permettre aux salariés au chômage partiel de toucher 70% de leur salaire en période de vaches maigres. Ainsi, les entreprises qui se déclarent en difficulté à partir du printemps prochain, et sous la réserve que le gouvernement reconnaissance qu’elles sont effectivement en mauvaise posture, continueront à verser la moitié de leur salaire moyen aux employés, l’Etat prenant lui en charge 20%. En contrepartie, les employés au chômage technique sont tenus de suivre les formations qui leur sont proposées. Une entreprise peut bénéficier six mois du « kurzarbeit » et ne peut renouveler sa demande de basculer dans ce régime qu’après un an.

Le projet a été surnommé « Kurzarbeit à la tchèque » en référence aux mesures de chômage partiel appliqués en Allemagne voisine à partir de 2009. Désignées sous le terme de « Kurzarbeit », ces mesures ont réduit le temps de travail des employés allemands afin d’éviter des suppressions d’emplois. Officiellement baptisé « Formez-vous pour la stabilité », le projet tchèque compte dans sa première phase sur un budget de 400 millions de couronnes (14,5 millions d’euros) en provenance des fonds européens.

Les syndicats apprécient diversement la chose, s’inquiétant de la façon dont fonctionnera effectivement ce système. A l’origine, ils souhaitaient également qu’en situation de chômage partiel, les employés puissent percevoir 90% de leur salaire.