Le système tchèque de financement de la science pas tout à fait satisfaisant

Photo illustrative: Pixabay, CC0

Le système de financement de la recherche et de la science n’est pas totalement satisfaisant en République tchèque. C’est le constat d’un audit réalisé par l’Office suprême de contrôle (NKÚ). Selon l’institution, ce système ne permet pas d’obtenir des résultats en pratique et il ne contribue pas à renforcer l’attractivité du pays.

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Le contrôle a été réalisé entre 2014 et 2016, aussi bien auprès des autorités en charge du soutien de la science et de l’innovation, notamment au niveau gouvernemental, qu’au niveau des institutions, en particulier académiques, qui en sont les principaux bénéficiaires.

Le NKÚ, qui a révélé ses résultats ce lundi, fait un constat paradoxal. En 2010, les dépenses dans la recherche et l’innovation étaient inférieures d’un cinquième à la moyenne européenne. Cinq ans plus tard, ces dépenses étaient supérieures d’un quart à cette moyenne. Pourtant, dans le même temps, les performances de la République tchèque en matière d’innovation ont baissé.

Cela se manifeste par le faible nombre de brevets déposés en Tchéquie. « En termes de nombre de brevets déposés, la République tchèque n’atteint pas le tiers de la moyenne des pays de l’Union européenne », révèle l’audit. Ce qui, selon l’institution, signifie que les recherches menées dans le pays ont des difficultés à trouver des applications.

L’Office suprême de contrôle identifie un autre problème : la faiblesse de la coopération entre le secteur public et le monde du privé, qui impliquerait justement des difficultés pour transformer en projets concrets les recherches menées par les scientifiques. En 2016, le secteur privé aurait dépensé environ 48 milliards de couronnes (moins de deux milliards d’euros) dans la recherche et l’innovation. Or, sur cette somme, seules trois milliards de couronnes étaient mobilisées pour des projets en collaboration avec des grandes écoles ou avec des institutions gouvernementales.