Les étrangers représentent près de 11 % des actifs tchèques

Photo illustrative: cooldesign / FreeDigitalPhotos.net

A la fin de l’année 2017, environ 474 400 ressortissants étrangers travaillaient en République tchèque, où ils représentaient ainsi près de 11 % du total des actifs. Ces chiffres sont en constante augmentation depuis le début de la décennie, ainsi que le révèlent les données publiées jeudi par l’Office tchèque des statistiques (ČSÚ).

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Ainsi, en 2010 et en 2011, les étrangers travaillant en Tchéquie étaient un peu plus de 210 000. Leur nombre a donc plus que doublé en quelques années, pour atteindre en 2017 ce niveau de 474 400. C’est une proportion importante du total des citoyens étrangers disposant d’un permis de séjour dans le pays. Selon le ministère de l’Intérieur, ils étaient 549 600 à la fin de l’année 2017.

Les travailleurs étrangers présents sur le sol tchèque présentent par ailleurs un profil un peu particulier par rapport au reste de la population. « Au total, les étrangers représentent 10,7 % des actifs. Quand on considère qu’ils forment environ 5 % de la population, c’est une énorme disproportion », constate Dalibor Holý, le responsable des chiffres du marché du travail pour l’Office tchèque des statistiques.

Mais il y a une explication. « Ce sont principalement des étrangers en âge de produire. Il manque ici les classes d’âges plus élevés. Il n’y a presque pas de retraités et peu d’enfants », poursuit Dalibor Holý.

Les nationalités les plus représentées parmi les étrangers travaillant en Tchéquie viennent de l’Est. Ce sont les Slovaques, les Ukrainiens, les Roumains, les Polonais et les Bulgares. En ce qui concerne les voisins slovaques, il s’agit souvent de jeunes gens qui ont décidé de rester dans le pays après des études dans l’enseignement supérieur tchèque.

« Il s’avère que ce sont souvent des personnes hautement qualifiées qui viennent de l’Est. Des diplômés de l’enseignement supérieur. Ils font ici un travail hautement qualifié pour des salaires importants. J’oserais affirmer qu’il y a vraiment une fuite des cerveaux depuis l’Est vers notre pays », estime Dalibor Holý.