Les Tchèques ont peu de possibilités de travailler à temps partiel

Foto: Tomáš Adamec, ČRo

De plus en plus de Tchèques souhaitent avoir un emploi à temps partiel. Les offres de ce type sont toutefois peu nombreuses sur le marché du travail, et ce bien que les entreprises se plaignent régulièrement de la pénurie de main-d’œuvre. Et même si la République tchèque possède un des taux de chômage les plus faibles de l’UE, une partie des demandeurs d’emploi ne trouvent pas leur bonheur.

Photo: Tomáš Adamec,  Radio tchèque
« Il y a deux fois plus de candidats pour les postes à temps partiel que pour les postes à temps complet », confirme Tomáš Ervín Dombrovský, analyste de la société LMC, dans un article publié sur le site économique ihned.cz. Selon lui, les emplois à temps partiel sont demandés également par certaines catégories de population bien spécifiques, parmi lesquelles notamment les parents d’enfants en bas âge, les personnes âgées de plus de 50 ans ou les étudiants qui souhaitent acquérir une expérience professionnelle.

Malgré cette demande relativement forte, seulement 6,5 % des postes proposés par les entreprises sont à temps partiel. De même, selon les dernières données publiées par Eurostat, la part des travailleurs à temps partiel en République tchèque ne représente que 5 % de l’ensemble de la population active, un taux largement inférieur à la moyenne européenne (19 %).

Comme l’explique Pavla Břečková, vice-présidente de l’Association tchèque des petites et moyennes entreprises, il existe plusieurs raisons à cette situation:

« Certains emplois, par exemple dans la production ou dans le commerce, ont un caractère qui ne permet pas d’aménager le temps de travail, explique Pavla Břečková, vice-présidente de l’Association tchèque des petites et moyennes entreprises. La situation pourrait être plus favorable pour les employés dans les bureaux. Administrativement cependant, il n’existe pas de différence entre la gestion d’un travailleur à temps partiel et celle d’un employé à temps complet, ce qui signifie qu’ouvrir un poste à temps partiel coûte plus cher à l’entreprise. »

Pour Tomáš Ervín Dombrovský, les postes à temps partiel représentent toutefois une possibilité prometteuse pour l’intégration sur le marché du travail des personnes que les obligations familiales empêchent de travailler à temps complet. « Les entreprises ne changent leurs habitudes que très lentement et restent, à leur propre détriment, assez inflexibles », regrette l’analyste.